Savez-vous qu’en moyenne un jean parcourt près de 65000 km au cours de sa fabrication ? Pas franchement idéal en termes d’écologie, d’autant plus que la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Thomas Huriez, 36 ans, a choisi de prendre le contre-pied pour sauver à son échelle une partie de l’industrie textile française. Avec sa marque 1083, il fabrique des jeans 100% made in France.
Réduire le circuit de fabrication
Pour mieux comprendre, il convient déjà d’expliquer le choix de sa marque. 1083. Cela correspond au nombre de kilomètres qui séparent les deux villes de France les plus éloignées l’une de l’autre. Le pari de Thomas Huriez est donc de fabriquer un jean en lui faisant parcourir un maximum de 1083 km.
50 emplois créés depuis 2013
Pour ça, le tout jeune entrepreneur a fait appel à cinq entreprises réparties entre Saint Etienne, Sevelinges et Charlieu. La seule intervention hors Hexagone vient d’Italie où sont installées la filature de coton bio avec laquelle il travaille ainsi que leurs fournisseurs de boutons et rivets. Ce modèle économique, en plus d’être éco-responsable a aussi l’avantage de relancer l’économie textile dans les régions. Depuis son lancement en 2013, 1083 a en effet créé 50 emplois, dont 25 en interne.
Quand la tradition rencontre l’innovation
Mais ce n’est pas tout. C’est aussi un gage de qualité que souhaite proposer Thomas Huriez. Car en plus de se rapprocher des acteurs expérimentés, il a aussi fait le pari de renouer avec des savoirs-faire oubliés mais nécessaires à des produits durables. C’est le cas notamment de ce liseré tissé à même la toile pour renforcer les extrêmités des pantalons. Et qui dit tradition n’exclut pas forcément innovation. Pour le délavage des jeans, 1083 utilise la toute récente technique du laser, économe en eau et hyper productive.
Avec 1083, Thomas Huriez semble vraiment avoir tout bon. Et si ses collaborateurs ne l’affirmaient pas déjà, les chiffres pourraient le confirmer. En moins de 4 ans, 1083 est passé de 230 000 euros à presque 2 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Mars 2018