La start-up française 3D-TEX, fondée par les trois Bretons Gwendal Michel, Marc Sabardeil et Basile Ricquier, finalise son projet de relocalisation de la fabrication de tricots « Made in France » basé sur l’intégration des dernières technologies de tricotage 3D. Sera ainsi lancée dans l’ouest de la France en juin 2021 la nouvelle usine qu’ils souhaitent créatrice d’emplois et contributrice de l’économie locale.
3D-TEX prévoit une production de 80 000 pièces de tricot sans couture (“seamless”) par an , avec 10 machines à tricoter Shima Seiki MACH2XS WHOLEGARMENT, lorsqu’elles seront pleinement opérationnelles. D’ici 5 ans, l’entreprise prévoit d’acheter 30 machines WHOLEGARMENT supplémentaires, afin de produire environ 300 000 pulls et accessoires chaque année, pour un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros estimé.
Les fondateurs ont mobilisé de nombreux partenaires autour de ce projet, et ont lancé en parallèle une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule, notamment pour aider à former le personnel. Les commandes constitueront la première production de l’usine. L’entreprise va démarrer avec une vingtaine de salariés, qu’il faut former, ce qui est dit être un défi, car de nombreuses formations ont disparu dans l’industrie textile française.
De la base de fils 3D à conception virtuelle du modèle jusqu’au au tricotage du pull, tout est automatisé. La philosophie 3D-TEX consiste à fabriquer de façon durable des vêtements tricotés “Zéro Déchet”:
- Le tricotage 3D permet d’économiser entre 20 et 30 % de matières premières sans génération d’aucun déchet matière
- L’approvisionnement est prévu le plus local possible en matériaux écoresponsables (France ou Europe), ce qui a pour effet de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise
- Les vêtements 3D-TEX seront expédiés dans des emballages réutilisables développés par la jeune entreprise normande Hipli.
- L’électricité utilisée est verte, 100 % française et entièrement issue d’énergies renouvelables
- 15 % du chiffre d’affaires de la campagne Ulule seront reversés à Surfrider Europe, une organisation dédiée à la protection des océans.
La société explique développer des « jumeaux virtuels » au sein de son 3D-LAB offrant un gain de temps précieux sur la mise au point et la validation des produits avant la fabrication, grâce à la possibilité de les visualiser -et de les modifier- de manière virtuelle sur des modèles ultra-réalistes. Les minimas de production imposés aux clients, aux marques, sont faibles (200 pièces/couleur), avec donc aucun engagement inutile et moins de stocks résiduels en fin de saison. Objectif: développer la pré-commande, ne fabriquer que ce qui se vend, et proposer un réassort rapide.
Source: http://3d-tex.fr/ -06/2021
Visuel: 3D-TEX