C’est l’actualité qui bouleverse l’opinion publique en ce moment. Le 14 août dernier, alors que des milliers de véhicules rentrent ou partent de vacances, le Pont de Gênes s’effondre. 43 personnes y trouvent la mort. Un drame, qui outre la tristesse suscite l’indignation de la part des Italiens. Le géant du textile Benetton, pointé du doigt, se retrouve en mauvaise posture.
Début des années 1990, la diversification
Et pour cause. A la fin des années 1980 alors que le groupe fait face à un déclin menaçant, Benetton profite d’une vague de privatisation dans son pays pour se refaire une santé. Le groupe opte en effet pour la diversification en s’offrant des parts de sociétés d’exploitation d’infrastructures, via sa holding Edizione. C’est ainsi que la famille Benetton devient propriétaire de plus de 30 % du capital de l’entreprise Atlantia, en charge de la gestion des autoroutes et infrastructures italiennes.
Où est passé l’argent ?
A cette lumière on comprend mieux la fureur qui anime les Italiens. Ceux-ci ont d’ores et déjà appelé au Boycott de la marque. Tout comme le tout nouveau gouvernement, anti-establishment, ils tiennent Benetton pour responsable de l’horrible accident qui a eu lieu mardi dernier. Pour eux, le géant italien qui ne doit plus à la mode que 8% de ses revenus, a empoché régulièrement l’argent des péages autoroutiers sans jamais les réinvestir dans l’entretien des réseaux et infrastructures.
Des conséquences déjà ressenties
Pour l’heure, une enquête a été ouverte afin de déterminer s’il y a eu des défauts de construction ou d’entretien sur le désormais tristement célèbre Pont de Gènes. Erreur avérée ou pas, le groupe Benetton paye déjà les conséquences de ce dramatique accident, puisque le cours des actions Atlantia s’effrondre depuis le 15 août dernier. Elles ont perdu plus de 22% de leur valeur le jour du drame.
Août 2018.