C’est la triste nouvelle de ce week-end. Sa maison de couture l’a confirmé ce samedi, Azzedine Alaïa, couturier franco-tunisien s’en est allé. Il avait 77 ans.
Originaire de Tunisie où ses parents agriculteurs l’avaient élevé, rien ne le prédestinait à devenir le génie de la mode qu’il était. Pourtant, c’est comme couturier qu’il débute sa vie professionnelle lorsqu’il quitte l’école des Beaux-Arts de Tunis… en section sculpture ! Il travaille alors pour une couturière de quartier. C’est donc un changement de vie radical qu’il opère quelques mois plus tard lorsqu’il arrive en France à à peine 20 ans.
Une silhouette féminine réinventée
Il intègre en effet la maison Dior puis Guy Laroche. Il y habille les mondaines, et rencontre grâce à elle les grandes de l’époque, celles qui seront ses muses : Greta Garbo et Arletty. Mais sa soif d’indépendance pousse Azzedine Alaïa à lancer sa propre marque au début des années 1980. Il invente une nouvelle silhouette pour la femme, sexy et libérée, faite de leggings, bodies et autres jupes à zip. Ses robes seconde peau parviennent à être aussi provocantes qu’élégantes.
Un homme talentueux, humble et discret
Exactement ce qu’il faut pour s’attirer la sympathie des stars. Mais si Azzedine Alaïa est le chouchou de ce monde de célébrités, sa personnalité humble et discrète le pousse à rester loin des projecteurs. Il s’offre même le luxe de faire l’impasse sur la publicitié. Ses seules promotions, ce sont les stars qui arpentent les tapis rouges dans ses tenues qui les lui font. Ce qu’il veut lui, c’est simplement mettre les femmes en valeur. Déjà précurseur de la slow fashion, il n’avait d’ailleurs aucune gêne à présenter deux années de suite le même modèle. “J’aime les femmes. Je ne pense pas toujours à faire des nouveautés, à être créatif, mais à faire un vêtement pour que les femmes soient belles.” confiait-il à l’AFP en 2013.
Salut l’artiste.
Novembre 2017