Voilà, c’est fini. On n’en est pas encore à préparer les cartables puisqu’il reste un petit mois encore à profiter des congés estivaux, mais une première page de cet été vient de se tourner. Les six semaines de soldes d’été viennent de s’achever. L’heure est donc aux premiers bilans, globalement négatifs.
Un recul par rapport à 2017
Si les chiffres officiels ne sont pas encore sortis, les commerçants y vont déjà de leurs premiers témoignages. Si dans les grandes villes le bilan est parfois correct, en province les résultats sont encore plus décevants. « Nous n’avons pas encore de bilan chiffré mais nous anticipons un recul des ventes de -5 % à -10 % comparé à 2017, après déjà une baisse de -7 % pour les soldes d’hiver. La tendance s’aggrave. » explique Yves Marin, expert distribution du cabinet de business consulting Bartle. En Ile-de-France, la chambre de commerce évoque un bilan inférieur à 2017 pour la moitié des commerçants interrogés. Près d’un quart d’entre eux assure même que ces six semaines de soldes n’ont apporté aucune augmentation de ventes par rapport à un mois ordinaire.
Plusieurs facteurs en cause
La faute incomberait à plusieurs facteurs. D’abord, biensûr, l’éternelle concurrence du web, à laquelle les commerçants physiques peinent à faire face. Ensuite, la coupe du monde de football qui a incité les Français à rester devant leurs écrans plutôt que de se déplacer en boutiques. Cela dit, ce même événement aurait généré des ventes supplémentaires du fait de nombreux produits dérivés. Enfin, dernier frein, plus étonnant les fortes chaleurs ressenties sur tout l’Hexagone au cours de ces dernières semaines. Elles auraient pu accélérer les ventes mais il en a été autrement. Si dans les zones urbaines certains clients sont venus chercher la fraîcheur en boutiques, ailleurs, ils ont préféré s’aérer et ont ainsi déserté les commerces. Résultat, selon l’Alliance du commerce, les Français se sont moins déplacés et leur panier moyen était moins important que l’an passé.
Août 2018.