Pas un jour sans un article alarmant sur l’état de la Planète et l’urgente nécessité de consommer autrement. L’industrie de la mode est particulièrement visée, et parmi les solutions proposées, le marché de seconde main est largement et régulièrement cité. Les dirigeants de l’enseigne Camaïeu l’ont bien compris. Aussi ont-il engagé l’enseigne sur ce nouveau terrain qu’est le vide-dressing. Sur le site Camaïeu et cie, il est désormais possible d’acheter et revendre ses vêtements et accessoires d’occasion.
Faciliter le quotidien des femmes pour les inciter à changer
Emmanuelle Bach Donnard directrice marketing et digital de Camaïeu à l’origine de l’initiative ne s’est pas contentée de surfer sur la tendance du marché de seconde main. Elle a aussi fait en sorte de s’affranchir des obstacles pour “faciliter le quotidien des femmes” et ainsi les inciter davantage à suivre cette voie. Car les aficionados des sites de vide-dressing vous le diront, si le système est globalement très positif, il est aussi contraignant.
Terminé la galère des colis
D’abord, se pose la question des frais de port. Que ce soit pour le vendeur ou l’acheteur, ils peuvent mettre en péril une transaction par leur prix prohibitif. Sans compter que courir au bureau de poste pour envoyer ou recevoir un colis n’est pas toujours possible, surtout lorsqu’on travaille. Avec Camaïeu et cie, plus besoin de s’inquiéter des colis. La vendeuse n’a qu’à choisir trois magasins de l’enseigne proches de chez elle celui dans lesquels elle souhaite déposer son produit. L’acheteuse, elle, sélectionne celui dans lequel elle préfère le retirer. Et c’est tout ! Aucun frais n’est à ajouter au prix du produit, aucun emballage ne sera ensuite à éliminer ou recycler.
Aucun frais de commission
Ensuite, vient le prix des produits. Ceux-ci ont beau être d’occasion, certains s’affichent parfois à prix d’or. Et il y a une raison à cela : la commission que s’octroie le site sur leur transaction. Certains vendeurs espèrent en effet la couvrir en gonflant leurs prix. D’autres se contentent d’un gain très faible. Résultat, pour des articles de petite valeur, l’opération perd son intérêt. Le site Camaïeu et cie, lui, ne prend aucune commission. Ce qui permet aux vêtements et accessoires de moindre prestige de trouver une place sur le marché de l’occasion. D’ailleurs, le site limite la valeur des articles mis en vente à 150 euros.
Halte aux mauvais payeurs
Autre atout enfin, les mauvais payeurs ne sont plus à craindre. En effet, la transaction se fait en ligne, et le compte de l’acheteuse n’est débité que lorsqu’elle a effectivement récupéré son colis.
Pourquoi Camaïeu a-t-il tout à gagner ?
Mais alors, qu’est-ce que Camaïeu a donc à gagner avec cette initiative ? Eh bien, pour commencer, l’enseigne s’inscrit dans la tendance du marché de seconde main plébiscité par les clientes Ceci tant par rapport à une logique écologique qu’à un souci de pouvoir d’achat diminué. Ensuite, elle continue son développement digital et s’affirme comme une marque en perpétuel mouvement, apte à suivre et anticiper les demandes. Enfin et surtout, par la visite en magasins de ses clientes venues pour échanger des vêtements d’occasion, elle les incite à acheter du neuf.
Octobre 2018.