Les chercheurs de l’Université de Tokyo ont développé un capteur de pression ultramince qui peut être fixé directement sur la peau. Il peut mesurer comment les doigts interagissent avec les objets pour produire des données utiles pour des applications médicales et technologiques. Le capteur a un effet minimal sur la sensibilité et la capacité des utilisateurs à saisir des objets, et il résiste aux perturbations causées par le frottement. L’équipe espère également que leur capteur pourra être utilisé pour la nouvelle tâche d’archivage numérique des compétences des artisans.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les chercheurs souhaitent enregistrer le mouvement et d’autres détails physiques associés aux mains et aux doigts. Nos mains sont nos principaux outils pour interagir directement avec et manipuler les matériaux et nos environnements immédiats. En enregistrant la manière dont les mains effectuent diverses tâches, il pourrait aider les chercheurs dans des domaines tels que le sport et la science médicale, ainsi que la neuro-ingénierie et plus encore. Mais capturer ces données n’est pas facile.
Un capteur sur le bout des doigts doit donc être extrêmement fin. Afin de surmonter sa fragilité, un matériau fonctionnel spécial mince et poreux appelé capteur nanomesh a été développé. L’équipe a créé deux types de couches pour les capteurs. Les deux couches ont été fabriquées par électro-filage.
La première couche est un treillis isolant en polyuréthane avec des fibres d’environ 200 nanomètres à 400 nanomètres d’épaisseur, environ un cinq centième de l’épaisseur des cheveux humains. La deuxième couche est un réseau de lignes qui forme le composant électronique fonctionnel du capteur. Plusieurs couches se combinent pour former un capteur de pression et de mouvement fonctionnel.
C’est la première fois au monde qu’un capteur monté sur le bout du doigt sans effet sur la sensibilité cutanée est démontré avec succès. Et le capteur a conservé ses performances de capteur de pression même après avoir été frotté contre une surface avec une force de 100 kilopascals, à peu près équivalente à la pression atmosphérique, 300 fois sans se casser. Une nouvelle application que l’équipe aimerait voir est l’archivage numérique de l’artisanat délicat par des artisans ou même le travail de chirurgiens hautement qualifiés. Si ces processus peuvent être enregistrés, il pourrait devenir possible de former les machines à exécuter les tâches avec une plus grande fidélité que jamais auparavant.
Source: https://www.u-tokyo.ac.jp/– 20/11/2020