Les céphalopodes , c’est-à-dire les pieuvres, les calmars et les seiches , sont capables de se camoufler pour correspondre exactement à leur environnement en quelques secondes. Les organes chromatophores, qui apparaissent comme des centaines de taches de rousseur multicolores sur la surface du corps d’un céphalopode, contribuent à ces changements rapides dans la couleur de la peau.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Northeastern a réussi à isoler les granules de pigment présents dans ces organes pour mieux comprendre leur rôle dans le changement de couleur. Les chercheurs ont découvert que ces granules possédaient des qualités optiques remarquables et les utilisaient pour fabriquer des films minces et des fibres qui pourraient être incorporés dans des textiles, des écrans flexibles , ou de futurs dispositifs à changement de couleur. Le laboratoire de l’Université de Northeastern a collaboré avec le centre de recherche, de développement et d’ingénierie de l’armée américaine Natick Soldier pour cette étude.
Les chromatophores viennent dans les tons de rouge, jaune, brun et orange , et sous les chromatophores se trouve une couche d’iridophores qui agissent comme un miroir. Ensemble, ces organes reflètent toutes les couleurs de la lumière visible. Une particule de pigment a seulement une taille de 500 nanomètres, ce qui est 150 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu humain. L’équipea stratifié et réorganisé les particules et a découvert que celles ci pouvaient produire une palette de couleurs expansive.
Les chercheurs ont fabriqué des bobines de fibres à partir des particules de pigment des calmars et explorent maintenant les utilisations du matériau. Les fibres sont si visuellement intéressantes qu’il n’est pas difficile d’imaginer de les exploiter en tissu pour les vêtements.
L’équipe a également découvert que les pigments peuvent disperser la lumière visible et infrarouge. Cela améliore la luminosité et l’absorption de la lumière et affecte la façon dont une couleur finale est perçue. Ce processus pourrait potentiellement être reproduit sur des matériaux fonctionnels comme les cellules solaires pour augmenter l’absorption de la lumière du soleil .
Source: http://news.northeastern.edu – 21/02/18