Les chercheurs de l’Imperial College London visent à réduire le poids de d’une armure de proetction en combinant la soie et le graphène. L’équipe a émis l’hypothèse qu’en améliorant la couche interne de Kevlar, ils pourraient réduire la taille de la couche externe en céramique, rendant le gilet beaucoup plus confortable. Ils ont d’abord regardé du côté de la soie d’araignée, mais ont rapidement conclu que ce serait trop cher et difficile. Au lieu de cela, ils se sont tournés vers la soie des vers à soie, et comme celle-ci n’est pas aussi résistante que la soie d’araignée, ils ont ajouté du graphène.
L’équipe a décidé de créer une société baptisée Synbiosys pour explorer davantage cette idée et a reçu un financement de projet de l’accélérateur de la science et de la sécurité de la défense (DASA). Le projet s’est jusqu’ici concentré sur la combinaison réussie des deux matériaux dans un composite. “L’incorporation de nanostructures de carbone, comme le graphène, dans la soie a déjà été tentée, mais pas efficacement”, a expliqué l’équipe. “Un groupe de recherche a essayé de pulvériser des nanotubes de carbone sur des feuilles de mûrier, avant de les donner comme nourriture aux vers à soie, et un autre groupe de recherche a pulvérisé des flocons de graphène directement sur des araignées.”
L’équipe de l’Imperial College s’est plutôt concentrée sur l’application du graphène à la soie, plutôt qu’à l’animal, et a montré que cette technique peut être utilisée pour faire des films minces et composites. Ils ont ensuite testé le film avec de minuscules morceaux de métal, en utilisant un dispositif de laboratoire spécial, et en mesurant l’effet de l’impact. Les tests ont montré que l’ajout de graphène augmentait la force du composite par rapport à la soie seule. La force est importante car des matériaux plus résistants arrêteront les balles plus rapides, et ce test a validé leur idée du graphène augmentant la force de la soie. Le composite de soie-graphène est transparent et léger, des propriétés qui rendent le matériau adapté aux applications au-delà de l’armure. L’équipe travaille à développer ce point et a déjà constaté l’intérêt des fabricants de verre résistant aux balles.
L’équipe se concentre maintenant sur l’amélioration des prototypes et la demande de brevets.
Source: http://www3.imperial.ac.uk/ – 01/02/18