Des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon ont utilisé des machines à tricoter contrôlées par ordinateur pour créer des jouets en peluche et d’autres objets tricotés actionnés par des tendons. C’est une approche qui, dit-on, pourrait un jour être utilisée pour fabriquer de manière rentable des robots et des technologies portables.
Les logiciels développés par les chercheurs du laboratoire de morphing Matter de CMU et du laboratoire de développement de l’Institut d’interaction homme-machine permettent aux objets de sortir des machines à tricoter dans les formes souhaitées et avec les tendons déjà intégrés. Ils peuvent ensuite être rembourrés et les tendons fixés aux moteurs, si nécessaire.
“Un vêtement pourrait faire partie de votre système d’informations personnel. Votre pull, par exemple, pourrait vous taper sur votre épaule pour attirer votre attention. Le tissu d’une chaise pourrait servir d’interface haptique. Les sacs à dos pourraient s’ouvrir eux-mêmes”, selon les chercheurs.
Les machines à tricoter commerciales sont bien développées et largement utilisées, mais nécessitent généralement une programmation minutieuse pour chaque vêtement. Cette nouvelle recherche s’appuie sur les travaux antérieurs de la CMU pour automatiser le processus, facilitant ainsi l’utilisation de ces machines de production en série pour la création de conceptions personnalisées et uniques.
Les chercheurs ont mis au point des méthodes pour intégrer des chemins de tendons horizontalement, verticalement et en diagonale dans des feuilles et des tubes en tissu. Ils ont montré que la forme du tissu, combinée à l’orientation du trajet du tendon, peut produire divers effets de mouvement. Celles-ci incluent des courbes asymétriques, des courbes et des torsions en forme de S. La rigidité des objets peut être ajustée en les bourrant de divers matériaux, tels que ceux disponibles pour les amateurs.
Un certain nombre de matériaux de tendon peuvent être utilisés, notamment le fil de matelassage gainé de polyester, le fil de soie pure et le monofilament de nylon.
En plus d’activer les objets, ces techniques peuvent également ajouter des capacités de détection aux objets. En attachant des capteurs à chaque tendon, par exemple, il est possible de détecter la direction dans laquelle l’objet est plié ou tordu. En tricotant avec du fil conducteur, les chercheurs ont montré qu’ils pouvaient créer à la fois des coussinets de contact pour la détection tactile capacitive et des capteurs de contrainte pour détecter si une nuance est étirée.
Selon les chercheurs, l’impression 3D est déjà utilisée pour fabriquer des objets personnalisés et actionnés et des composants robotiques, bien que les matériaux soient souvent durs. Le tricotage contrôlé par ordinateur peut élargir les possibilités et rendre les résultats plus conviviaux.
Source: https://www.cmu.edu/ -01/05/19