Alors que le Japon accentue depuis quelques années ses efforts de recherche autour des nanofibres de cellulose et de leurs potentialités pour diverses applications, des chercheurs de l’Université de Tokyo, de l’Université de Shinshu et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont conçu un nouveau matériau nanocomposite hybride capable de limiter les effets de la radioactivité.
Ce nanocomposite insoluble, élaboré en combinant le pigment Bleu de Prusse (nanoparticules de ferrocyanure ferrique de 5 à 10 nm), utilisé par l’artiste peintre Hokusai, et des nanofibres de cellulose, obtenues par oxydation TEMPO (2,2,6,6-tétraméthylpipéridine-1-oxyle) de microfibrilles de cellulose, s’est révélé capable d’adsorber sélectivement et de piéger du césium radioactif (césium 134 et césium 137).
Les chercheurs ont développé des éponges à partir de ce nanocomposite et sont parvenus à décontaminer des échantillons d’eau de mer et de sols exposés aux radiations suite à l’accident nucléaire de Fukushima qui a eu lieu en mars 2011.
Un gramme de ce nouveau matériau serait capable d’adsorber jusqu’à 139 mg de césium radioactif. Une publication de novembre 2016 dans la revue Scientific Reports – Nature expose ces travaux sous l’intitulé « Cellulose nanofiber backboned Prussian blue nanoparticles as powerful adsorbents for the selective elimination of radioactive cesium ».
Source: nanowerk.com – 10/2017