Dans un contexte environnemental et économique mouvementé, la Chine subit depuis plusieurs années des transformations sociales structurelles fortes. Bénéficiant d’une croissance économique impressionnante, ainsi que du développement d’une grande classe moyenne, les consommateurs chinois ont désormais un pouvoir d’achat énorme. Bien qu’une légère baisse de la consommation ait été constatée en 2018, il est cependant probable que le marché chinois surpasse le marché américain (d’après un rapport rendu par l’entreprise eMarketer) dans l’année à venir.
En effet les lignes de consommation évoluent, et se dirigent vers des modes plus durables. Si ce changement a vraisemblablement été provoqué par la demande des marques européennes, mais aussi japonaises ou américaines pour du sourcing responsable, il est indéniable que les problèmes récurrents de pollution ont éveillé une conscience dans l’esprit des consommateurs chinois.
Fabricants et distributeurs
En effet, alors qu’en 2018 était introduite la taxe pollution qui touchait de plein fouet le secteur du textile, les différentes problématiques environnementales connaissaient un engouement sans précédent. Cette demande s’est notamment reflétée lors du Salon Intertextile qui s’est tenu à Shanghai au mois de mars 2019.
Ainsi que le met en avant le salon, les nouveaux standards de régulations établis par l’association OEKO-TEX® ont été publiés et ont été notamment mise en avant dans la zone “All About Sustainability” (Tout sur le durable). L’espace programmait des exposants européennes mais aussi chinois, et se présente comme “la destination obligatoire pour ceux qui recherchent des produits et innovations textiles eco-friendly”. Étaient alors mélangés fibres bio et impressions digitales, labels de certifications et de testing, rassemblés dans l’idée de présenter les alternatives économiques et écologiques, afin notamment de répondre à la demande pour une “mode verte”.
Un nouvel intérêt des consommateurs
Cependant, comme l’on mit en avant plusieurs journaux ces derniers mois, la demande des consommateurs chinois et notamment des “millenials” change la donne, ces derniers étant conscients de la pollution qui fait partie de leur quotidien, mais aussi de leur pouvoir en tant que consommateurs.
Citons notamment Linda Wegelin, directrice du développement pour l’organisme suisse Testex , qui met en avant l’idée que l’industrie chinoise, suivant d’une part le plan quinquennal qui a placé le développement durable dans ses priorités, et d’autre part la volonté émanant des consommateurs, se dirige doucement – trop doucement peut-être – vers une production plus durable. Si elle est plus durable, elle est aussi plus coûteuse, et le coût reste pour le moment le critère principal dans le choix de l’approvisionnement.
-29/03/19-