La livre de coton a franchi le seuil des 90 cents de dollars depuis la fin du mois de mai. Et la perspective de voir la Chine ouvrir davantage ses frontières aux balles de coton américaines y est pour beaucoup.
C’est une des concessions récentes de Pékin à Washington, pour calmer leur guerre commerciale : acheter plus de produits agricoles en provenance des États-Unis. Mais importer plus de coton, ce n’est pas un simple cadeau de Xi Jinping à Donald Trump. La Chine en a besoin. Elle a vidé de moitié ses énormes stocks en quatre ans. Elle les vend d’ailleurs à une vitesse étonnante depuis le début de l’année.
L’industrie textile se porte bien, la demande de coton devrait progresser de 4% et battre un nouveau record cette année ( près de 27 millions de tonnes ), Bangladesh et Vietnam en tête. La fibre naturelle a d’autant plus la cote que son concurrent le polyester devient cher, puisqu’il est produit à base de pétrole, dont le coût s’est élevé.
Alors les fonds d’investissement parient comme jamais sur la fibre naturelle, une spéculation qui met en ce moment les filateurs qui n’ont pas fixé leur prix dans une situation très difficile.
Source: rfi.fr – 07/06/2018