La certification environnementale n’a pas fait ses preuves sur tous les produits: avec 463 labels comptabilisés dans le monde, sa crédibilité a même cédé la place à la confusion. C’est ce que démontre le rapport réalisé par la Fondation Changing Markets, et récemment publié, qui se focalise sur les secteurs de la pêche, de l’huile de palme et du textile.
C’est le secteur du textile qui s’avère le plus prolifique. Il compte plus de 100 labels et de nombreuses initiatives, comme l’Index Higg, très répandu dans les marques de prêt-à-porter alors qu’il se base sur une auto-évaluation. En général, les zones de production sont situées dans des pays laxistes quant à la réglementation environnementale et sociale. Si bien qu’aucun label, selon le rapport, ne garantit une durabilité tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Pas même l’écolabel européen, qui s’intéresse pourtant à l’ensemble du cycle de vie du textile. Dans le cas de la viscose, il oublie ainsi d’évaluer la pollution de l’eau générée par la fabrication des fibres, alors que celles-ci sont parmi les plus nombreuses dans les débris marins. Autre mauvais exemple pour le coton: l’Initiative Better Cotton (IBC) permet d’utiliser des produits chimiques et des semences génétiquement modifiées, si bien que la part de coton biologique n’a cessé de régresser.
Source: http://www.journaldelenvironnement.net – 03/05/18