La soie d’araignée est une fibre protéinique très connue pour ses excellentes propriétés de résistance mécanique, d’élasticité et de légèreté. Très difficile à obtenir en grandes quantités à partir des arachnides, elle fait aujourd’hui l’objet de développements industriels sous des formes artificielles grâce aux biotechnologies.
Alors que le projet Graphene Flagship, riche de 142 groupements de recherche issus de 23 nationalités différentes et financé à hauteur d’un milliard d’Euros par la Commission Européenne, vise à promouvoir l’utilisation du graphène en milieu industriel, l’article fait état d’un développement autour du renforcement de soie d’araignée à l’aide de matériaux à base de graphène.
Dans le cadre du Work Package Polymer Composites du projet Graphene Flagship, des chercheurs de la University of Trento et du Cambridge Graphene Centre au sein de la University of Cambridge ont fait ingérer des formulations à base de graphène et de nanotubes de carbone à des araignées. Celles-ci ont produit de la soie d’araignée qui se révèle être 3 fois plus résistante (contrainte à la rupture jusqu’à 5,4 GPa) et avec une ténacité 10 fois supérieure (jusqu’à 2,1 GPa) par rapport à une soie d’araignée non modifiée.
De telles avancées pourraient conduire à de nouvelles solutions de très hautes performances pour de nouveaux parachutes, de nouveaux pansements, de nouveaux fils de sutures ou de nouveaux composites bioniques. Ces premiers travaux ont fait l’objet d’une publication en août 2017 dans la revue 2D Materials, sous le titre « Spider silk reinforced by graphene or carbon nanotubes ».
Source: graphene-flagship.eu – 09/2017