Les évolutions technologiques mises en oeuvre par l’industrie de l’habillement du Japon pour rester en lice dans un secteur ultra-concurrentiel, ne cessent d’être surprenantes. Le système WholeGarment, breveté par le groupe japonais Shima Seiki, est utilisé à travers le monde par des sociétés de tricot comme la marque italienne de luxe Max Mara ; il permet d’obtenir facilement et rapidement un vêtement sans découpe ni couture, qui peut même être personnalisé par l’utilisateur (choix des modèles, couleurs et coupes) : résultat, pas de déchet, et une réduction du coût de la main d’oeuvre car moins de salariés.
Pas moins de 800 entreprises à travers le monde utilisent désormais ce dispositif, offrant à Shima Seiki 60% du marché mondial des machines à tricoter. La griffe Coohem de Ken Oe utilise quant à elle des outils numériques de pointe pour créer des costumes de tweed de haute couture (“nous utilisons environ cinq fils au moment de concevoir des textiles originaux que d’autres marques ne peuvent pas copier”, selon M. Oe). Autre exemple, Seiren lance sous la marque Viscotecs, une ligne de vêtements sur mesure et personnalisables : choix sur tablette parmi les modèles, tissus, couleurs et longueurs, transmission numérique à l’usine de Seiren , création du vêtement ( découpe et imprimantes à jet d’encre), livraison en trois semaines, pour un tarif de 520 à 640 euros.
Source : Notre temps – 14/04/2016