Des chercheurs de la University of California San Diego, sous la direction du Professeur Donald J. SIRBULY, ont mis au point un dispositif miniature ultra-sensible qui est capable de ressentir les mouvements générés par la bactérie nageuse Helicobacter pylori (jusqu’à 160 femtonewtons), que l’on trouve dans nos intestins, et d’entendre les battements des cellules musculaires cardiaques d’une souris (jusqu’à – 30 décibels).
Ce dispositif, un transducteur à fibre optique nanométrique (NOFT), est en fait une fibre optique nanométrique de dioxyde d’étain recouverte d’une fine couche de polyéthylène glycol parsemée de nanoparticules d’or.
Cette fibre optique, qui serait 10 fois plus sensible qu’un microscope à force atomique (AFM) tout en étant beaucoup moins encombrante, ouvrirait la voie à de nouveaux moyens de détection de la présence et de l’activité d’une bactérie, de suivre la formation et la rupture des liaisons interatomiques, de surveiller le comportement mécanique d’une cellule attaquée par un virus ou qui devient cancéreuse, ou encore de contrôler les vibrations acoustiques d’une cellule.
Ces travaux ont fait l’objet d’une publication en mai 2017 dans la revue Nature Photonics sous l’intitulé « Nanofibre optic force transducers with sub-piconewton resolution via near-field plasmon-dielectric interactions ».