La pollution provenant des fibres de cellulose, telles que le coton et le lin, représentait 80% de toutes les microfibres de haute mer trouvées lors de nouvelles recherches sur les mers du sud de l’Europe.
Il est peut-être surprenant de constater que les microfibres de polyester ne représentaient que 13% des 202 microfibres identifiées dans les 29 échantillons de sédiments de surface analysés, tandis que l’acrylique représentait 4,5%. Les chercheurs ont présenté de nouvelles données sur la distribution des microfibres après une vaste enquête sur les sédiments des fonds marins des mers méridionales d’Europe, y compris l’océan Atlantique nord-est (mer Cantabrique), la mer Méditerranée (mer d’Alboran, mer de Catalogne, mer de Crète et mer Levantine) et la mer Noire.
«Le principal type de microfibre trouvé dans les sédiments des fonds marins n’était donc essentiellement pas de plastique mais des fibres de cellulose, composées à la fois de cellulose naturelle teintée (coton, lin) et de fibres synthétiques composées de cellulose régénérée, par exemple de rayonne», indique l’étude.
Dans l’étude, la longueur des fibres variait entre 3 et 8 mm et les couleurs les plus abondantes étaient le rouge (27%), le blanc (23%), le bleu (21%) et le noir (19%).
En outre, les abondances de microfibres se sont révélées du même ordre de grandeur que celles signalées dans les sédiments d’eaux profondes de l’Atlantique Nord subpolaire, de l’Atlantique Nord-Ouest et du Sud-Ouest de l’Inde, et nettement plus abondantes (2 à 8 ordres de grandeur plus grands) que les fibres flottantes dans les eaux de surface et les eaux souterraines.
Source: https://journals.plos.org – 05/11/18