Il y a quelques années, un nouveau type de stent destiné aux malades cardiaques fabriqué à partir de polymères biodégradables a été introduit. Les concepteurs de stents espéraient que ces dispositifs seraient finalement absorbés par les parois des vaisseaux sanguins, éliminant le risque d’implantation à long terme. Au début, ces stents semblaient bien fonctionner chez les patients, mais après quelques années, ces patients ont subi plus de crises cardiaques que les patients avec des stents métalliques.
Les stents dégradables sont fabriqués à partir d’un polymère appelé acide poly-l-lactique (pLLA), qui est également utilisé dans les sutures dissolvables. Les tests précliniques n’ont révélé aucune cause de préoccupation. Chez les patients humains, les stents sont apparus stables pendant la première année, mais des problèmes ont commencé à apparaître. Après trois ans, plus de 10% des patients avaient subi une crise cardiaque, y compris des crises cardiaques fatales, ou avaient dû subir une autre intervention médicale.
C’est le double du taux observé chez les patients porteurs de stents métalliques. Et les stents en polymère ont donc été retirés du marché.
Les chercheurs de l’Institut de génie médical et des sciences du MIT et du Département de science et ingénierie des matériaux ont maintenant découvert pourquoi ces stents ont échoué. Leur étude révèle également pourquoi les problèmes n’ont pas été découverts au cours du processus de développement: Les procédures d’évaluation, qui étaient basées sur celles utilisées pour les stents métalliques, n’étaient pas bien adaptées à l’évaluation des stents polymères.
La nouvelle méthode d’analyse de la microstructure de l’appareil pourrait aider les scientifiques à mieux évaluer les nouveaux stents ainsi que d’autres types de dispositifs polymères dégradables. La recherche a été financée par Boston Scientific Corporation et les National Institutes of Health.
Source: news.mit.edu – 26/02/2018