En octobre dernier, portée par un chiffre d’affaires cumulé de 2 millions d’euros et de très beaux clients dont Chanel à son portefeuille, la start-up drômoise Euveka souhaitait accélérer son développement et s’implanter à l’international.
C’est pourtant un appel au secours que lance aujourd’hui sa fondatrice Audrey-Laure Bergenthal, qui se confronte à la difficulté de trouver des financements adaptés à l’industrialisation de son mannequin robotisé . Elle exprime ses difficultés et l’urgence de la situation de sa société dans un communiqué:
“J’ai créé Euveka en 2011 pour répondre aux nouveaux enjeux de l’industrie textile que je connais bien, et invente le premier mannequin-robot qui évolue selon différentes morphologies réduisant ainsi les invendus. Après des années de recherche et de développement nous avons réussi à mettre sur le marché un produit français à très haute valeur technologique qui a su séduire les plus grands leaders mondiaux de la mode et du sport. Nous avons remporté plus de quinze prix d’innovation en France et à l’international (dont le CES 2018).
Malgré cette belle traction, la satisfaction de nos clients (qui font la queue dans les usines en France et en Italie pour utiliser nos mannequins), un carnet qui commence à se remplir peu à peu avec des marques prestigieuses, la passion et l’énergie de mon équipe experte en mode et robotique dont je suis si fière, nous allons mourir sauf miracle. Le 31 janvier 2020 nous n’aurons plus de trésorerie pour payer les 33 salariés. Pas dans six mois, ni deux, ni un, mais dans 15 jours.
Pourquoi ? Nous n’arrivons plus à trouver de financement pour continuer.
J’ai fait tout ce que j’ai pu, j’ai rencontré des dizaines et des dizaines de fonds d’investissement, négocié avec les banques, les institutions publiques de financement, je suis même allée jusqu’à contacter l’Elysée ! Faute de financement, nous avons réduit la voilure, stoppé nos recrutements, pourtant essentiels à nos développements produits pour répondre aux demandes de nos clients. Quand je vois des startups sans chiffre d’affaires lever des dizaines de millions d’euros et nous qui avons généré 2 M€ de revenus cumulés en 2 ans, je suis dépitée. La réalité est que l’industrie fait peur aux investisseurs. Trop lent, trop cher. Or je suis absolument convaincue que des entreprises comme Euveka sont indispensables à la redynamisation du secteur textile en France.” (…)
Son message est relayé par les médias et fait réagir sur les réseaux sociaux, générant plusieurs réactions face au problème récurrent du besoin en financement des start up industrielles, et du soutien lors de la phase cruciale d’industrialisation des produits très innovants qu’elles proposent.
Source: https://www.euveka.com/ -23/01/2020
Photo: Euveka