Selon un rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York (NYU Stern Center for Business and Human Rights), intitulé « Made in Ethiopia: Challenges in the Garment Industry’s New Frontier », les salariés du Bangladesh, notoirement mal payés, gagnent 95 dollars par mois, ceux du Kenya 207 dollars et ceux de Chine 326 dollars. Les salariés des usines de vêtements d’Ethiopie sont les moins bien payés au monde, avec seulement 26 dollars (23 euros) par mois.
L’étude porte sur le fonctionnement de l’industrie mondiale du vêtement en Éthiopie. Depuis des années, l’Éthiopie a pour ambition de devenir la prochaine grande destination mondiale pour la production de textile et de mode. Le rapport présente une série de 9 recommandations sur la manière dont l’industrie et le gouvernement éthiopien, des fabricants étrangers et des marques occidentales peuvent relever les défis en matière de droits humains créés par les salaires les plus bas de toute la chaîne d’approvisionnement mondiale en vêtements.
Les auteurs du rapport se sont concentrés sur le parc industriel Hawassa, construit pour stimuler les exportations et héberger des usines à forte intensité de main-d’œuvre, notamment le textile, le cuir et l’agroalimentaire. Situé à 140 km au sud de la capitale, Addis-Abeba, le parc emploie actuellement 25 000 personnes fabriquant des vêtements pour des marques internationales, notamment Levi’s et Guess.
Une autre enquête menée en début d’année auprès de plus de 1 000 travailleurs du textile et du vêtement dans 52 usines dans trois régions d’Éthiopie a révélé que 65% gagnaient moins de 70 USD par mois, tandis que 8% gagnaient moins de 35 USD par mois.
Source: https://bhr.stern.nyu.edu – 06/05/18