Une équipe de l’Institut de Technologie Textile (ITA) de l’Université RWTH d’Aix-La-Chapelle se propose de révolutionner le monde des pansements avec un concept alternatif.
Dans l’article, ils suggèrent d’exploiter la forte porosité, la grande surface spécifique et la très faible densité des aérogels pour développer des nouveaux pansements non-tissés capables de mieux absorber les exsudats.
Les aérogels constituent une large famille de solides micro- et nanoporeux dont les propriétés peuvent être ajustées selon leur composition (organique, inorganique, ou hybride).
De tels matériaux peuvent donc être personnalisés afin d’être par exemple non-toxiques, non-feu, hydrophiles ou hydrophobes.
Les travaux des chercheurs se sont particulièrement axés sur des fibres d’aérogel de cellulose, à la fois biocompatibles et biodégradables.
L’article fournit un tableau dans lequel les caractéristiques et propriétés de ces fibres d’aérogel sont comparées aux aérogels conventionnels. Selon les chercheurs allemands, ces nouveaux pansements seraient beaucoup plus performants que les pansements en mousse existants et présenteraient un taux d’absorption des exsudats pouvant aller jusqu’à 4000 % par rapport à leur taille.
Ce type de développement très prometteur autoriserait une accélération des processus de guérison et permettrait de réduire la durée des séjours hospitaliers pour les patients. L’ITA avait jusqu’ici exploité les propriétés des aérogels de cellulose pour des applications aérospatiales.