Qui de mieux placés que ceux qui sont sur le terrain pour élaborer et faire évoluer les équipements qui y sont utilisés ? Le ministère des Armées l’a bien compris. Il organise chaque année une mission d’innovation participative, dirigée par Pierre Schanne. Cette année, au ministère des Armées, c’est pas moins de 40 inventions qui ont été présentées. Pour aider ces Géotrouvetout à aller au bout de leurs processus de création, ce programme d’innovation leur alloue un budget moyen de 30000€. Depuis une trentaine d’années, c’est ainsi près de 1600 créateurs qui ont bénéficié de ce soutien, permettant la finalisation de 750 projets. L’un d’eux est un intelligent système de garrot intégré.
Des garrots intégrés pour une manipulation simple et rapide
C’est donc dans ce cadre que le médecin principal Nicolas a mis au point son invention, présentée cette semaine lors de la visite de Florence Parly, ministre de la Défense. Tout est parti d’un constat déplorable : “Au combat, ce qui tue le plus aujourd’hui, c’est l’hémorragie.” Le Dr Nicolas a alors réfléchi à la manière d’installer un garrot de la façon la plus efficace et rapide possible. “Les garrots sont difficile à poser dans un délais de temps court. Nous avons donc travaillé sur des dispositifs qui étaient pré-positionnés dans la tenue des combattants” raconte-t-il.
Ainsi, ce garrot intégré dans les treillis des soldats à des endroits stratégiques, permettent une manipulation simple et rapide, maximisant les chances de survie des blessés. “L’objectif était vraiment d’avoir le minimum d’effort à effectuer, de ne pas avoir besoin de réfléchir, de ne pas avoir de gestuelle complexe à réaliser. Le délais d’application habituel en condition aseptisée est de l’ordre de 1 minute à 1 minute 30 pour des gens entraînés.” explique le Dr Nicolas. Avec le prototype présenté, il ne faudrait plus qu’une à trois secondes pour se poser un garrot seul.
Octobre 2017