Les recommandations formulées par les députés britanniques dans un rapport du comité de vérification environnementale publié plus tôt cette année ont été rejetées. En juin 2018, l’EAC a lancé une enquête sur la durabilité du secteur de la mode. Le but de cela était d’identifier les moyens par lesquels l’industrie de la mode peut modifier ses pratiques pour être à la fois prospère et durable. Le rapport, publié en février 2019, énonce des propositions concrètes.
Parmi les propositions, il était prévu une taxe de 1 pence pour chaque vêtement produit, ce qui aurait permis de recueillir 35 millions de livres sterling pour financer le recyclage des vêtements, une initiative soutenue par de nombreux acteurs du secteur. Mais la réponse du gouvernement, publiée mardi 18 juin, n’a pas tenu compte de cela, indiquant seulement que cela pourrait être envisagé d’ici 2025.
Les ministres ont rejeté les recommandations des députés tendant à éliminer l’impact considérable de la fast fashion sur l’environnement, qui voit chaque année 300 000 tonnes de vêtements brûlés ou enfouis au Royaume-Uni . Si les propositions du rapport publié en février dernier avaient été acceptées, le coût pour l’industrie de la mode aurait probablement été substantiel en raison de l’ampleur des dommages environnementaux causés par la mode jetable.
L’ EAC a également annoncé qu’il devrait être interdit d’incinérer ou de mettre en décharge des vêtements invendus pouvant être réutilisés ou recyclés. Mais le gouvernement a déclaré: “Nous pensons que des approches positives sont nécessaires pour trouver des débouchés pour les déchets textiles, plutôt que d’imposer une interdiction d’enfouissement.” Cette annonce intervient alors qu’au même moment en France une proposition de loi va elle dans le sens d’une interdiction.
L’EAC a également recommandé des objectifs environnementaux obligatoires pour les détaillants de mode ayant un chiffre d’affaires supérieur à 36 millions de livres. Cependant, le gouvernement a déclaré qu’il ne ferait qu’encourager “l’ensemble du secteur à prendre part au plan d’action volontaire” pour un vêtement durable (Scap)”.
Le fait que le gouvernement ait rejeté ces proposition va à l’encontre des conseils des militants et est également en décalage par rapport à l’opinion publique et les consommateurs.
Source: https://www.theguardian.com – 18/06/19