L’industrie de la seconde main représente près de 1 milliard d’euros pour l’économie de la mode française ainsi que l’annonce l’Institut français de la mode IFM. Au niveau mondial, le site Thred Up évoque dans une étude que nous citions il y a quelques semaines 363 milliards d’euros pour le marché mondial de la mode de seconde main.
Alors que les Galeries Lafayette viennent de lancer le 8 avril 2019 leur plateforme d’occasion nommée “Le Good Dressing by les Galeries Lafayette”, la question se pose de le potentiel que représente le marché de seconde main pour les grands distributeurs.
En effet, comme le rapporte Elizabeth Hu pour Business Insider, cette tendance n’est pas neuve dans l’industrie textile, en témoigne par exemple le vide-dressing en ligne lancé par la marque Camaïeu. Les Galeries Lafayette ne sont donc pas les premiers à capter ce changement dans l’air du temps et surtout dans l’esprit des consommateurs.
Mise en place par la start-up française Place2swap, le service développé par les Galeries Lafayette met en relation le vendeur et l’acheteur avec pour lieu d’échange le magasin physique (qui pour le moment sont uniquement les Galeries Lafayette du Centre Commercial de la Part-Dieu à Lyon). Fonctionnant comme un site de revente classique, avec photographies, achat en ligne et dépôt en magasin – la particularité repose sur le fait que le compte du vendeur est crédité d’une carte cadeau de la valeur de la commande, lui permettant dès lors à son tour d’acheter.
De quoi témoigne cet intérêt soudain des grands distributeurs pour l’économie de seconde main ?
Comme le montre l’étude de l’IFM, 44% des personnes interrogées affirment avoir réduit leur consommation de vêtements en 2018. Ce pourcentage s’élève à 51% chez les femmes. Derrière ce chiffre, on pourrait trouver plusieurs causes, témoignant d’une part de la déconsommation – subie et choisie – des consommateurs en matière de vêtements. D’autre part, la fin d’un stigma autour de l’achat de vêtements de seconde-main, et évidemment des prises de consciences individuelles et sociétales quant au marché du textile.
Pour les entreprises, l’enjeu de cette prise de conscience réside dans les nouvelles pratiques auxquelles elles se destinent et qui s’inscrivent dans le cadre plus global de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et leur volonté de l’intégrer dans leur ADN.
-11/04/19-