L’industrie mondiale de la mode ne s’attaquera pas à son impact destructeur sur le climat sans réglementation, selon un nouveau rapport de Greenpeace Allemagne intitulé “Self regulation: a fashion fairytale“.
Dix ans après que Greenpeace a lancé sa campagne Detox My Fashion, obtenant les engagements de 29 grandes marques, dont Nike, adidas, H&M, G-Star et Primark, pour éliminer les produits chimiques dangereux et avec certains s’engageant également à lutter contre la surproduction en « ralentissant le flux et en bouclant la boucle », Greenpeace Allemagne a fait un contrôle inopiné pour voir si les marques sont toujours sérieuses dans leurs engagements.
Les progrès dans l’élimination des produits chimiques dangereux sont pour la plupart positifs et changent la donne, montrant qu’une action concertée et la transparence dans les chaînes d’approvisionnement sont la clé de la transformation de l’industrie, mais ce succès est limité à ces marques qui agissent. En revanche, les exemples de ralentissement du flux de nouveaux vêtements sont rares, et malgré les signes positifs de certains, comme Benneton et Esprit, la plupart des efforts sont dirigés vers le recyclage, qui reste plus un mythe que la réalité.
Pour résoudre ce problème, Greenpeace appelle les régulateurs à s’appuyer sur le modèle de responsabilité de la chaîne d’approvisionnement des entreprises démontré par les marques engagées Detox et à l’appliquer à l’ensemble du secteur de la mode. Le rapport disponible sur le site de Greenpeace (en deux parties) propose une revue très détaillée des bilans par entreprises et fait de nombreuses recommendations.
Source: https://www.greenpeace.org/-23/11/21