Alors que nous vous parlions hier de la relance inattendue de l’industrie textile, il semble que toutes les enseignes ne sont pas concernées. En effet, à quelques semaines de l’amorce d’un lifting bien mérité pour les magasins Jules, annonçant une nouvelle stratégie, la nouvelle résonne comme un pavé dans la mare. Le groupe Happychic, auquel appartient la marque, ainsi que Brice et Bizbee, fait face à de grandes difficultés. Des fermetures de magasins ont donc été annoncées, suscitant, évidemment, une vague de protestations.
Une communication délicate
En effet, ce lundi, à Wattrelos, dans le Nord, c’est une quarantaine de manifestants qui a bloqué l’accès à l’entrepôt de la griffe Jules. Ils manifestaient contre les licenciements annoncés, qu’ils qualifient d’abusifs. Ils reprochent également à la direction de ne pas les tenir informés. Ce à quoi les principaux concernés répondent avec empathie en expliquant comprendre la surprise et le mécontentement de ses employés. La direction assure toutefois communiquer clairement avec eux.
Une vague de licenciements
Une réunion est d’ailleurs prévue le 10 juillet prochain entre dirigeants et actionnaires. Après quoi, le plan social annoncé devrait être présenté aux salariés. Celui-ci prévoirait la suppression de 500 emplois via la fermeture de 13 magasins d’ici fin 2018. Il est aussi question de renoncer à l’accord de mobilité, offrant une compensation financière aux salariés refusant une mutation en cas de fermeture.
Une restructuration profonde
Malgré ses 720 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels, le groupe Happychic est le moins rentable de l’association Mulliez, dont il dépend. Raison pour laquelle la nouvelle stratégie présentée il y a quelques semaines ne pourra être suffisante à une restructuration efficace. La conjoncture impose donc au groupe ces fermetures, en plus d’une réorganisation massive sur les enseignes Jules, Brice et Bizbee, respectivement implantées sur le territoire depuis 1991, 1985 et 2005.
Juillet 2018.