Dans différentes conditions mécaniques, les frottements répétitifs associés à la pression, au cisaillement, à la température et à l’humidité entraînent une gêne cutanée et présentent des risques de développer des blessures cutanées telles que des ampoules et des escarres.
Pour quantifier exactement à quel point un pull en laine peut démanger lorsqu’il est porté directement contre la peau, ou à quel point une couverture étalée sur le lit peut être douce, les chercheurs de la North Carolina State University ont développé une méthode de mesure de la rugosité du tissu à l’aide de l’imagerie 3D.
Dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces, les chercheurs ont rendu compte d’une série d’expériences dans lesquelles ils ont utilisé un outil d’imagerie pour prendre des images 3D de la surface du tissu afin de calculer la géométrie de la surface, et mesurer l’impact sur le frottement.
Le frottement étant un phénomène de surface, la plupart des études se sont concentrées sur le profil de surface ou l’analyse topographique des textiles. Cette étude a examiné à la fois les profils de surface et la construction interne des tissus grâce à une analyse d’image (celle d’un tissu pris en “sandwich” avec un simulateur de peau artificielle en appliquant une certaine pression sur toutes les fibres) tridimensionnelle tomographique micro-calculée aux rayons X. C’est donc une nouvelle méthode non destructive (contrairement au test martindale généralement utilisé dans l’industrie) pour évaluer quantitativement les détails structurels du fil et du tissu et calculer la surface de contact de manière expérimentale.
La méthode proposée peut être utile dans l’ingénierie des textiles pour améliorer le confort de la peau et prévenir les blessures dans des domaines d’application diversifiés, y compris, mais sans s’y limiter, les vêtements de sport et de santé, les vêtements militaires et les vêtements de protection des pompiers.
Source: https://news.ncsu.edu/– 02/03/21