Si si, vous avez bien lu. Planter des slips. C’est l’idée qu’ont eu les chercheurs de la Chambre d’Agriculture en Provence Alpes Côte d’Azur. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agit pas de faire pousser des slips neufs à volonté. La démarche, aussi surprenante soit-elle est bel et bien scientifique. Filmée par les caméras de France 3 PACA il y a quelques jours, elle a pour objectif d’évaluer la fertilité des sols.
Des slips en coton biologique
C’est en cherchant à comprendre l’impact des pratiques agricoles sur la qualité de la terre que les ingénieurs de la Chambre d’Agriculture ont pensé à cette opération. Dans un peu plus de trente vignobles du Var ils ont ainsi enfoui plusieurs centaines de slips en coton biologique, à environs 20 centimètres de profondeur. Après deux mois, les vêtements ont été déterrés, et c’est là que l’on comprend le principe.
Des témoins de fertilité
C’est en effet le niveau de dégradation du textile qui permet d’évaluer la qualité du sol. Plus le coton est abîmé, plus l’activité biologique dont cela témoigne est importante. En d’autres termes, moins le slip est en bon état après ces deux mois, plus la terre est fertile. Et les résultats sont étonnants. “On a une palette très différente de slips qui peuvent être très dégradés jusqu’à des slips peu dégradés avec seulement quelques trous.” explique l’une des chercheuses interviewées, ajoutant que cela est lié à l’impact des pratiques agricoles.
Pourquoi des slips ?
Mais alors pourquoi des slips et pas simplement une étoffe brute ? Tout simplement parce que dans certains cas, l’activité biologique est si intense que le textile s’en trouve tellement dégradé qu’il serait impossible de le retrouver au bout des deux mois. L’avantage d’enfouir un slip est qu’il comporte des élastiques et des coutures qui ne se dégradent pas, on peut donc retrouver le vêtement sans difficulté afin de l’étudier.
Octobre 2018.