Une fibre intelligente financée par l’armée et testée sur la Station spatiale internationale pourrait être utilisée pour développer des télescopes à poussière spatiale et permettre aux astronautes de “sentir” à travers leurs combinaisons pressurisées.
Des chercheurs de l’Institute for Soldier Nanotechnologies de l’armée du Massachusetts Institute of Technology ont mis au point un tissu acoustique si sensible aux vibrations qu’il peut détecter les impacts de particules spatiales microscopiques à grande vitesse. Une application plus terrestre de ces tissus pourrait être la détection des explosions et à l’avenir servir de microphones sensibles pour la détection directionnelle des coups de feu.
Le système en tissu contient des fibres sensibles aux vibrations étirées thermiquement qui sont capables de convertir l’énergie de vibration mécanique en énergie électrique. Lorsque des micrométéorites ou des débris spatiaux frappent le tissu, le tissu vibre et la fibre acoustique génère un signal électrique.
Les scientifiques utilisent maintenant les installations ISN pour tester la sensibilité du tissu acoustique aux impacts de microparticules avec une cinématique similaire à celle de certains types de poussières spatiales à grande vitesse. Simultanément, les chercheurs évaluent la résilience du capteur à fibre dans l’environnement difficile de l’orbite terrestre basse de la Station spatiale internationale.
Pour ce lancement initial, l’équipe de recherche a travaillé avec l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale et la société japonaise Space BD pour envoyer un échantillon de 10 cm sur 10 cm du tissu high-tech à la Station spatiale internationale, où il a été installé sur un mur extérieur, exposé aux rigueurs de l’espace. L’échantillon de tissu, non alimenté pour l’instant, restera sur le laboratoire en orbite pendant un an, afin de déterminer dans quelle mesure ces matériaux survivent à l’environnement difficile de l’orbite terrestre basse.
Source: https://www.army.mil/ – 17/12/20