Sa signature est « Protéger et Rayonner ». Marck & Balsan s’engage pour cet objectif au quotidien grâce aux savoir-faire français, et ce depuis plus de cent soixante-dix ans !
Entreprise industrielle française, Marck & Balsan est en effet spécialisée dans la conception et la fabrication d’uniformes, de cérémonie ou d’intervention, de vêtements d’image, et d’équipements de protection individuelle (EPI). Acteur de référence auprès des administrations publiques mais aussi d’entreprises privées des secteurs de la distribution, de la restauration, ou encore de compagnies aériennes, l’entreprise s’est agrandie par le rachat du fabricant d’uniformes Balsan, inventeur dès 1914 du célèbre drap bleu horizon équipant les soldats français, et encore aujourd’hui fournisseur officiel de l’École polytechnique et de Saint-Cyr. Ses nombreux sites de production situés sur le territoire français sont renforcés par ses 3 ateliers implantés en Tunisie afin d’assurer la croissance de l’activité.
Aux commandes de cette ETI en croissance en France et à l’international, Laurent Marck est le Directeur Général de Marck & Balsan. Entrepreneur reconnu pour son expertise et engagé dans le soutien à la filière textile-habillement nationale, Laurent Marck pilote également la Commission Relocalisation au sein de l’Union française des industries mode & habillement (UFIMH), et le Comité de Filière Mode & Luxe.
Il a accepté de revenir pour nous sur les savoir-faire, la maîtrise technique et la capacité d’innovation nécessaires pour répondre à des cahiers des charges de plus en plus complexes. Il aborde également les nouveaux axes de développement structurants basés sur la digitalisation des process, le développement à l’export, un renforcement des engagements environnementaux et sociaux, et la préservation renforcée des métiers. A l’aube d’une diversification assumée vers le prêt-à-porter, il nous explique les fondements de ce dernier choix tactique valorisant la proximité, la qualité de fabrication et la durabilité des produits français.
Avec plus de cent soixante-dix ans d’histoire, l’entreprise Marck & Balsan a déjà connu plusieurs environnements de crises économiques et même de guerre. Qu’est-ce qui permet, selon vous, de s’adapter aux changements les plus difficiles pour toujours rebondir ?
A travers les années, imaginer de nouveaux scénarios d’adaptation aux contraintes des marchés, réorienter la stratégie de l’entreprise pour qu’elle reste vivante ont été les objectifs des dirigeants de l’entreprise. Je pourrais citer deux grands exemples, depuis 1986, une volonté affirmée de développer l’activité à l’export et, depuis la fin des années 1990, une stratégie résolument engagée dans la maîtrise des savoir-faire, avec le renforcement de l’industrialisation de nos activités, le rachat de métiers spécifiques et l’acquisition d’entreprises locales. C’était une vision audacieuse et quelque peu à contre-courant des grandes délocalisations opérées dans notre secteur à l’époque ! Si tout n’a pas été simple, il s’avère aujourd’hui que cette vision est sans doute le meilleur choix pour les développements actuels et futurs de l’entreprise.
L’innovation est également nécessaire et centrale. Si nous fabriquions traditionnellement des uniformes, nous proposons aujourd’hui une large gamme d’EPI. C’est pour soutenir le développement de ce segment que nous avons renforcé nos équipes bureau d’études et recherche et développement afin d’imaginer le porter, le bien-aller, les assemblages de matières, l’innovation textile nécessaires aux EPI de demain. Nous apprécions de pouvoir bénéficier de zones géographiques particulièrement actives dans le domaine de l’innovation textile, comme c’est le cas en région Auvergne Rhône Alpes par exemple, et de pouvoir nous investir dans des programmes collaboratifs de recherche. Ceux-ci facilitent les échanges d’expériences, d’information, de savoir-faire avec d’autres entreprises, des laboratoires, des universités et des centres technologiques.
Notre bureau d’études présente une capacité à rapidement interpréter les cahiers des charges très formels auxquels nous devons répondre afin d‘accéder à certains marchés, notamment publics, mais également à répondre aux besoins exprimés à l’oral par nos clients, pour proposer les solutions existantes les plus adaptées ou en développer de nouvelles avec l’aide de l’équipe R&D. Plusieurs dizaines de personnes sont ainsi mobilisées sur notre site de Cluses, dédié à l’innovation, aux produits techniques et au prototypage. Investir dans l’innovation est primordial pour remporter des succès, avec toujours pour objectif « protéger & rayonner », c’est-à-dire protéger nos clients et les faire rayonner à travers le monde.
Vous avez annoncé souhaiter vous diversifier et proposer une fabrication dédiée au prêt-à-porter. C’est un pari audacieux à l’heure où le secteur de l’habillement paraît être toujours en souffrance, pourquoi s’engager dans cette voie ?
Il s’agit effectivement d’un changement de cap significatif pour l’entreprise, et un choix moins stratégique que tactique. Nous souhaitons développer des propositions de fabrications françaises à destination du secteur du prêt-à-porter car, étant de plus en plus sollicités et questionnés par les marques, nous avons bien évidemment pris conscience de cette nouvelle demande.
La recherche de capacités de production nationales devient importante chez les marques de mode. Nous souhaitons donc y répondre tout en valorisant nos propres ateliers français, en utilisant toutes nos capacités de fabrication, en lissant les charges et en diversifiant nos productions sur toute l’année. Le coût horaire d’un atelier de fabrication est très élevé en France, pouvoir utiliser nos lignes en maximisant leur niveau de charge est donc important afin d’abaisser au maximum ce coût de production.
Les collaborations que nous avons déjà pu réaliser avec des entreprises clairement positionnées sur la fabrication française comme Le Slip Français ou 1083 sont intéressantes. Leurs dirigeants comprennent en effet qu’il nous est tout à fait possible de résoudre une équation économique complexe, en limitant les marges et si la production « capsule » peut être insérée lors d’une baisse de charges d’une de nos lignes, par exemple. Nous resterons cependant focalisés sur des produits plutôt intemporels, régulièrement demandés sur le marché du prêt-à-porter. Notre force réside dans notre capacité à fabriquer chaque année de manière répétable des modèles, sans exclure la possibilité de la faire évoluer bien entendu, mais avec une créativité mesurée ! Notre modèle nécessite d’avoir un process le plus industriel possible afin de rester compétitifs.
Si la crise sanitaire a accéléré les projets de transformation numérique dans le secteur, vous aviez de votre côté commencé à amorcer ce virage il y a déjà quelques années. Cela vous semblait déjà être une tendance de fond importante, voire nécessaire ?
Nous sommes très engagés dans la transformation digitale et l’automatisation des ateliers, et ce depuis de nombreuses années, car il nous est nécessaire de diminuer ce fameux coût de la minute de production dès que nous le pouvons. Cela étant, notre industrie travaille sur des matières très souples, une caractéristique fondamentale que tous les robots n’apprécient pas, notamment les automates de couture ! De plus la robotisation nécessite de travailler sur de longues séries, afin d’amortir le temps de préparation et de programmation de la machine.
Les machines de découpe automatiques nous permettent depuis plus de 3 ans maintenant, et dernièrement avec le soutien financier du plan de relance gouvernemental, d’industrialiser une partie du process. Nous avons cependant toujours à cœur de valoriser le savoir-faire de nos couturières et opératrices, qui restent absolument indispensables à notre activité. La gestion des tailles par exemple nécessite des connaissances spécifiques, difficilement automatisables. Et que dire de la fabrication sur-mesure des uniformes !
La reconstruction de la filière, qui a beaucoup souffert, est possible mais nécessite une volonté nationale d’acheter des produits certes un peu plus chers mais beaucoup plus durables. C’est un changement culturel important, mais les prémisses de cette évolution majeure nous semblent bien réelles et nous encouragent à investir pour l’avenir.
Concernant cette volonté nationale, la récente promulgation de la loi AGEC va-t-elle selon vous créer de nouvelles opportunités pour les entreprises françaises auprès des marchés publics ?
Il faut arrêter de réfléchir uniquement sur la base du prix d’achat, et raisonner plus largement sur le coût global. Cela signifie donc de ne pas prendre uniquement en compte le coût économique, mais également mesurer le coût environnemental et social d’un produit. Il n’est plus acceptable aujourd’hui de voir de la laine française détruite par manque de débouchés, ou d’accepter que le lin européen reste traité, tissé en Asie. Ce monde, que nous avons créé, semble ne plus suivre aucune logique. Nous avons repoussé bien trop loin certaines limites, et nous devons tous, consommateurs, acteurs publics, fabricants, réagir et initier les actions nécessaires pour rectifier la trajectoire.
Si un consommateur lambda a le pouvoir de choisir un produit quel que soit son lieu de fabrication, et ainsi marquer une préférence pour des produits made in France par exemple, dans le cadre d’accords internationaux l’acheteur public n’a lui en aucun cas le droit de faire référence à une zone géographique spécifique. L’acheteur public fait face à des contraintes juridiques, et il faut lui donner par le biais des textes et réglementations, la possibilité d’intégrer d’autres facteurs d’évaluation que le seul prix. C’est essentiel et stratégique pour notre survie et notre avenir sur cette planète, et la loi AGEC semble aller dans le bon sens.
Cependant, il n’est pas simple pour les acheteurs publics de définir de manière objective ce qu’est un article durable, et quels sont les critères à étudier selon leurs besoins. C’est pourquoi nous travaillons, sous l’impulsion et le travail du Comité Stratégique de filière (CSF) avec l’aide de la FACIM et de l’UFIMH, sur un guide des bonnes pratiques à destination des acheteurs publics qui leur permettra de connaître, par exemple, les différents tests disponibles pour évaluer la durabilité à l’usage d’un produit textile, ou encore auprès de quels centres s’adresser pour faire réaliser ces tests… IFTH a notamment un rôle crucial à jouer en tant que laboratoire d’analyse de référence pour la filière dans ce domaine. Ce document devrait être disponible très prochainement, au cours du printemps 2022.
La traçabilité est une notion qui monte en puissance et qui bénéficie d’un écho grandissant auprès des consommateurs. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Le consommateur fait finalement face à un choix malheureusement assez simple aujourd’hui. Soit il achète auprès des marques en qui il a confiance, qui affichent de façon transparente les informations d’une chaîne de fabrication pas forcément française d’ailleurs mais parfois européenne, et qui donnent du sens à leur activité. Soit il achète aux autres marques sans informations réelles ! Il a le pouvoir, et même le devoir, de s’informer sur la provenance des articles.
La traçabilité est un très vaste sujet, qui va rapidement s’imposer en France et plus largement en Europe. Néanmoins, si l’obligation d’affichage de l’origine de la matière première et du lieu de confection sur les étiquettes des produits textiles est une problématique centrale, il me semble nécessaire de laisser le temps aux acteurs de la chaîne de valeur de s’organiser. C’est une industrie qui s’est morcelée à travers le monde, ce qui rend l’information difficile à appréhender, à vérifier, contrairement à l’industrie automobile par exemple. Le chemin est encore long vers la traçabilité parfaite, mais le travail est engagé, et la grande majorité des fabricants y est favorable. De nombreux projets ont été initiés sur ce sujet, notamment en Europe, et font actuellement l’objet de discussions.
La thématique du recyclage est un élément phare de l’économie circulaire, pourriez-vous nous indiquer où en est Marck & Balsan dans ce domaine ?
Deux axes ont été définis et mis en place au cœur de notre stratégie de développement. Le premier axe porte sur la mise en œuvre d’un système logistique de récupération des produits chez nos clients, en s’adaptant à leurs contraintes. Le second axe est la proposition de solutions de recyclage adaptées selon les types de produits. Concernant nos ateliers français, nous avons également mis en place la récupération des déchets de coupe. Ces 15 à 20% de matières neuves perdues par vêtement lors de la découpe sont de parfaites matières premières pour d’autres applications. Il est possible de les réintégrer dans un autre tissu, ou d’en faire un produit isolant après effilochage. Nous travaillons alors avec plusieurs partenaires spécialisés. A noter que l’effilochage est un métier en pleine renaissance !
Vous allez prochainement publier la troisième édition de votre rapport RSE, ce qui n’est pas encore monnaie courante dans les entreprises. Pourquoi avoir choisi de communiquer publiquement sur vos résultats et engagements ?
L’entreprise a la chance d’avoir les moyens d’une ETI pour avancer dans ce domaine. Mais intégrer une démarche RSE n’est pas forcément très compliquée, contrairement à certaines idées reçues. Par contre, il est fondamental d’accepter que cela prenne un certain temps, car ce sont les petits pas effectués chaque année qui permettent de structurer l’engagement global. Il faut commencer par mesurer ses impacts, afin de pouvoir évaluer leur progression. Mener des actions pour limiter son impact environnemental au quotidien est louable, mais si celles-ci ne sont pas mesurées elles seront difficilement communicables.
Nous avons commencé à identifier et évaluer nos impacts il y a déjà plusieurs années. Notre entreprise a un profil industriel et familial et est naturellement, depuis sa création, engagée dans la sauvegarde des savoir-faire et des territoires. Les rapports RSE sont nés d’une frustration puisque nous soutenions de nombreuses actions sociales et environnementales sans pouvoir communiquer sur l’intérêt même de ces initiatives. Ces documents permettent de montrer où nous en sommes, et de garder une cohérence des actions engagées. De plus, cela nous paraît aller dans le sens de l’histoire. Cela fait bouger quelques lignes et peut permettre aux acheteurs publics par exemple de mesurer l’engagement de certains acteurs. Chaque année nous essayons de franchir de nouvelles étapes.
Les matières naturelles et recyclées font partie des grands sujets abordées dans les stratégies d’économie circulaires et de RSE. Cela fait-il partie de vos réflexions ou de vos engagements ?
L’intégration de matières recyclées est déjà effective dans certains articles, cependant nous sommes actuellement en cours de mesure pour ainsi optimiser nos fabrications et atteindre les valeurs attendues et fixées notamment dans la loi AGEC. Ces mesures doivent se baser sur l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) pour prendre en compte tous les impacts environnementaux. Nous avons par ailleurs défini un axe central de formation en la matière, d’une part des collaborateurs de l’entreprise, en leur transmettant toutes les données sur l’état des lieux, les marges de progression, les actions à mettre en œuvre pour étendre la démarche au sein de l’entreprise, et d’autre part des acheteurs privés et publics sur ce sujet complexe. En ce sens, la loi AGEC pousse la filière à s’organiser car il est très difficile de se lancer seuls dans l’univers du recyclage.
Concernant les matières naturelles, j’ai une affection particulière pour le lin car je suis issu d’une famille de drapiers normands. C’est une matière extraordinaire cultivée sur notre territoire, mais transformée de l’autre côté de la planète. Malheureusement elle convient peu aux produits tels que les uniformes. Mais nous ne nous interdisons pas d’encourager d’une manière ou d’une autre son utilisation à l’avenir si cela est possible avec le développement de la fabrication de prêt-à-porter.
Nous utilisons pour notre part beaucoup plus la laine dans nos produits et nous suivons les initiatives françaises telles que celles menées par le Collectif Tricolor pour reconstruire une vraie filière, avec les laveries et les filatures nécessaires. Le travail est colossal et il faudra des années d’efforts pour qu’une filière laine française renaisse véritablement, mais les signaux sont plutôt au vert. Nous essayons pour notre part de soutenir les actions puisqu’au final nous sommes les clients de cette laine.
La personnalisation est une tendance de fond dans le secteur textile-habillement. C’est un avantage concurrentiel pour l’entreprise, déjà très engagée dans la proposition de services auprès des clients ?
La personnalisation est ancrée dans l’ADN de l’entreprise. Fabriquer un uniforme pour un individu avec son propre galon, son grade, est déjà une fabrication personnalisée en soi, et c’est le cas pour toute notre activité française. L’entreprise possède également une force de frappe importante dans le domaine de la transformation retardée des produits, c’est-à-dire le transfert, le marquage et la broderie, avec une plateforme dédiée à cette activité.
Plus globalement, la notion de services est absolument incontournable, et nous ne faisons quasiment plus aucune vente de vêtements sans services associés aujourd’hui. Cela peut couvrir la prise de mesures, les services de retouche, la gestion des vestiaires, jusqu’à la mise en place de sites web dédiés par clients.
Misez-vous sur une digitalisation accrue dans ce domaine, notamment pour la prise de mesures ?
Nous effectuons la prise de mesures sur ce que nous appelons des « jeux de carcasses », avec un essayage du vêtement, puis la notation de la taille et des altérations nécessaires. Nous avons également mis en place des systèmes numériques d’aide à la prise de mesures, et nous testons régulièrement de nombreuses innovations en la matière. Des innovations qui peuvent intéresser une certaine typologie de clients. Cependant, le système le plus fiable reste l’évaluation réelle au porter car celle-ci permet de prendre en compte le ressenti, le look, le bien-aller personnel, des éléments complexes et différents pour chaque individu et selon les types de produits essayés. Aucune application au monde ne pourra mesurer l’informel, mais il faut reconnaître que les systèmes sont de plus en efficaces pour mesurer une taille au plus juste.
Faites-vous face, comme nombres d’acteurs de la filière, à une problématique de préservation des métiers, de formation, et de recrutement ?
Ce sont les collaborateurs les plus expérimentés qui transmettent les savoir-faire, même si régulièrement des sociétés de formation sont appelées en renfort pour certains cursus, toujours réalisés en interne dans nos ateliers. Nous commençons à structurer la démarche de préservation des savoir-faire, en rédigeant dans un premier temps les process qui étaient généralement transmis à l’oral. Nous avons par ailleurs la chance d’avoir pu récupérer quelques carnets de notes d’opérateurs/rices sur certains modèles.
Côté recrutement, nous avons de nombreux postes ouverts mais cela reste difficile d’embaucher, de trouver les profils adéquats. La filière recrute et c’est une bonne nouvelle, un signe encourageant qui prouve que cette industrie est capable d’entrer de nouveau dans une dynamique de croissance.
Et ce malgré les périodes de crises ?
L’impact des crises est très différent selon les acteurs. Avec les périodes difficiles qui s’enchaînent, nous constatons au sein de l’UFIMH que l’activité des marques n’est pas homogène et que certaines souffrent beaucoup, soit de problèmes d’approvisionnement, soit de marchés qui s’écroulent. Elles ont besoin d’être aidées.
Du côté des fabricants dont nous faisons partie, les problématiques sont un peu différentes selon les activités. En France, la demande est en très forte hausse, notamment parce que faire fabriquer à l’international coûte de plus en cher, est donc de moins en moins rentable, et cela soutient les démarches de relocalisation totale ou partielle d’unités de production sur le territoire. A ce titre, je pourrais presque dire que je suis un militant du pétrole très cher !
Avez-vous une marque « coup de cœur » ?
Je trouve le modèle de la marque Asphalte absolument remarquable et vertueux. C’est une marque qui s’intéresse au produit et fait la démonstration de sa durabilité en communiquant sur les matières utilisées, le lieu de fabrication, entre autres. La marque a probablement un bureau d’études intégré pour assurer ce travail de traçabilité car c’est un chemin difficile à suivre. Elle réalise des pré-ventes, n’a donc pas de stocks, ni de magasins. Et si ce n’est pas forcément de la fabrication française, elle préfigure d’un nouveau modèle de régionalisation européen et d’un succès intéressant à suivre.
Propose recueillis par N. Righi – avril 2022
Visuels: ©Marck & Balsan