Les chercheurs ont trouvé un moyen de produire des fibres de nylon suffisamment intelligentes pour produire de l’électricité à partir de simples mouvements corporels, ouvrant la voie à des vêtements intelligents qui surveilleront notre santé grâce à des capteurs miniaturisés et chargeront nos appareils sans aucune source d’alimentation externe.
Cette découverte – une collaboration entre l’Université de Bath, l’Institut Max Planck de recherche sur les polymères en Allemagne et l’Université de Coimbra au Portugal – est basé sur le travail révolutionnaire sur nylons piézo – électriques traitées solution dirigée par le professeur Kamal Asadi du Département de physique à Bath et son ancien doctorant Saleem Anwar.
La piézoélectricité décrit le phénomène où l’énergie mécanique est transformée en énergie électrique. Tout en portant des vêtements piézoélectriques, comme une chemise, même un simple mouvement comme balancer les bras provoquerait des distorsions suffisantes dans les fibres de la chemise pour générer de l’électricité.
Le défi de produire de minces films de nylon piézoélectrique était considéré comme quasi insurmontable, et l’enthousiasme initial pour la création de vêtements en nylon piézoélectrique s’est transformé en apathie, ce qui a conduit à l’arrêt des recherches dans ce domaine dans les années 1990.
Les chercheurs ont ici adopté une approche complètement nouvelle pour produire des films minces de nylon piézoélectrique. Ils ont dissous la poudre initiale de nylon dans un solvant acide plutôt qu’en la faisant fondre, comme procédé habituellement. Ils découvert qu’en mélangeant la solution acide avec de l’acétone, ils étaient capables de dissoudre le nylon puis d’extraire efficacement l’acide, laissant le film de nylon dans un phase piézoélectrique. La prochaine étape consiste à transformer le nylon en fils, puis à l’intégrer dans les tissus.
Le développement de fibres piézoélectriques est une étape majeure pour pouvoir produire des textiles électroniques avec des applications claires dans le domaine de l’électronique portable. L’objectif est d’intégrer des éléments électroniques, tels que des capteurs, dans un tissu, et de générer de l’énergie pendant que nous sommes en déplacement. Très probablement, l’électricité récoltée à partir des fibres des vêtements piézoélectriques serait stockée dans une batterie nichée dans une poche. Cette batterie se connecterait ensuite à un appareil via un câble ou sans fil.
Source: https://www.bath.ac.uk/ -05/11/2020