Le travail sur pointe est une technique particulièrement éprouvante pour un danseur classique, à l’origine de nombreuses blessures causées par des mouvements répétitifs et extrêmes.
De cette problématique est né « P-rouette », un chausson de pointe imprimé en 3D, imaginé par Hadar Neeman, diplômé de l’Académie d’art et de design de Bezalel. L’impression 3D a déjà fait la démonstration de ses bénéfices en podologie. Hadar Neeman a su tiré profit de cette capacité de personnalisation pour créer des chaussons de pointe sur-mesure.
Habituellement les pointes sont fabriquées selon des techniques manuelles particulièrement longues. La nouvelle méthode consiste à numériser le pied du danseur à l’aide d’une application mobile, permettant de modéliser une semelle et une boîte en forme de treillis, parfaitement conforme à la morphologie de la personne. La partie supérieure de la chaussure en tissu (l’empeigne) est intégrée pendant l’impression. Elle peut alors être maintenue entre les deux couches imprimées. Il n’y a par conséquent aucun assemblage, ni colle, ni points de suture. Le matériau d’impression 3D utilisé pour la semelle et la boîte est un polymère élastomère. Le corps de la chaussure a lui été fabriqué par un cordonnier, à partir de tissu en satin et de coton pour la doublure intérieure.
Ces chaussures imprimées en 3D sont beaucoup plus résistantes que les pointes classiques, avec une durée de vie multipliée par trois.
Source: http://www.primante3d.com – 13/08/18