Selon la dernière étude publiée en octobre 2018 par l’INSEE, l’industrie textile représente aujourd’hui 2 % de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière en France et emploie 103 000 salariés. En vingt ans, elle a perdu les deux tiers de ses effectifs et plus de la moitié de sa production. Désormais, la France importe massivement des produits « textiles », surtout des vêtements et des chaussures, dont la moitié provient d’Asie et un tiers d’Europe.
La production française s’organise principalement autour de groupes textiles de 250 salariés ou plus, surtout des multinationales, spécialisés dans l’élaboration d’articles de luxe, ou dans la production en propre de textiles à forte valeur ajoutée. Un groupe textile sur cinq est une multinationale française. Acteurs de premier plan du secteur en France, ces multinationales en regroupent 39 % des effectifs ; elles en génèrent 50 % de la valeur ajoutée et 56 % du chiffre d’affaires à l’exportation
Dans l’habillement, l’activité industrielle restant en France est majoritairement celle de donneurs d’ordre industriels vers des sous-traitants étrangers. En moyenne, en 2015, 40 % de la production textile française a été confiée à un sous-traitant.
Dans la fabrication textile, l’activité est centrée sur la production en propre des produits les plus techniques. Près de 88 % des articles de la fabrication textile française ont été produits en propre. Deux catégories de produits nécessitent une plus forte technicité : les textiles techniques et industriels (surtout les tissus enduits) et les textiles confectionnés (tout particulièrement des stores extérieurs et des bâches de protection haut de gamme).
Pour les productions de l’habillement , les trois quarts sont confiés en sous-traitance. Cette proportion est encore plus élevée pour les articles les plus généralistes : 80 % pour les T-shirts et 95 % pour la lingerie féminine.
Source: INSEE PREMIERE n°N° 1714 – 18 octobre 2018