Greenpeace Allemagne vient de publier le rapport “Destination Zéro : impacts de sept ans de campagne Detox sur l’industrie du vêtement”. Il décrit les progrès significatifs accomplis par 80 entreprises du textile engagées à réduire leurs usages et rejets de produits chimiques dangereux d’ici à 2020, incluant 29 marques de mode, de vêtements de sport, du luxe, de la grande distribution et du vêtement de plein air, ainsi que de nombreux fournisseurs. Ensemble, ces entreprises représentent 15 % de la production mondiale de vêtements.
Ce rapport survient sept ans après le lancement de la campagne Detox de Greenpeace. Parmi les principales avancées exposées dans le rapport :
- Toutes les marques signataires de Detox travaillent à l’élimination des 11 groupes prioritaires de substances chimiques dangereuses identifiés par Greenpeace et publient régulièrement des rapports transparents sur leur présence dans les eaux usées des usines de leur chaîne de sous-traitance. Une grande majorité d’entre elles ont inscrit des substances dangereuses supplémentaires à leur feuille de route.
- 72 % des marques signataires de Detox divulguent l’identité de leurs fournisseurs jusqu’aux niveaux 2 et 3 de sous-traitance qui mettent en œuvre des procédés dits « humides » générant la plus grande part de pollution des eaux de surface (teinture, lavage, impression, etc.). Les marques les plus en pointe ont l’intention d’étendre cette approche aux étapes de la production de fibres textiles, en particulier la production de viscose en pleine expansion.
- 72 % des marques signataires de Detox déclarent être parvenues à éliminer complètement les substances chimiques per- et poly-fluorées (PFCs) de leurs articles de consommation, tandis que les 28 % restants progressent de manière satisfaisante vers cet objectif.
De manière générale, la campagne Detox de Greenpeace a considérablement influencé le cadre de la gestion des produits chimiques : l’industrie textile se concentre maintenant sur les pollutions générées par sa chaîne d’approvisionnement, plus seulement sur la sûreté de ses produits pour les consommateurs ; l’association industrielle ZDHC (Zero Discharge of Hazardous Chemicals), créée en réponse à Detox, a significativement amélioré sa boîte à outils à disposition des entreprises du secteur ; plusieurs ONG spécialisées proposent des outils performants d’évaluation des dangers ou d’identification des alternatives plus sûres ; les fournisseurs de produits chimiques collaborent avec les entreprises signataires de Detox ; et de nouveaux services commerciaux adhoc sont disponibles, tels que l’audit « Detox To Zero » d’OEKO-TEX®.
Source: https://www.greenpeace.fr/ – 12/07/18