Dans leur recherche d’un procédé innovant et respectueux de l’environnement permettant de fabriquer l’adiponitrile (ADN), principal précurseur du nylon 6,6, des chercheurs ont trouvé un moyen d’améliorer considérablement l’efficacité de l’électrosynthèse organique. Les chercheurs ont attribué en partie leur succès à ce qu’ils considèrent être la première utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser un processus électrochimique.
Le processus électrosynthétique standard pour l’ADN utilise un courant électrique continu «continuellement» envoyé au site électrocatalytique. Miguel Modestino, professeur en génie chimique et biomoléculaire à l’Université de New York, et la doctorante Daniela Blanco ont peaufiné la façon dont le courant électrique est acheminé vers les électrodes catalytiques, puis appliqué à l’intelligence artificielle pour optimiser la réaction. Ce faisant, ils ont réalisé une amélioration de 30% de la production d’ADN.
Les conclusions des travaux de l’Académie nationale des sciences pourraient avoir des implications majeures, puisque l’équipe cible l’un des plus importants processus d’électrosynthèse organique de l’industrie chimique: l’électrohydrodimérisation de l’acrylonitrile (AN) en ADN.
La demande d’ADN est élevée et en croissance: le marché du nylon devrait augmenter de 4% par an jusqu’en 2023. Blanco explique que la nouvelle technique pourrait faire progresser le secteur dans l’adoption de processus plus durables. La prochaine étape pour l’équipe consistera à utiliser cette approche d’intelligence artificielle pour accélérer leurs efforts de recherche.
Cette recherche est financée en partie par la Fondation H & M.
Source: https://engineering.nyu.edu/ -26/09/19