L’Union européenne (UE) a averti le Myanmar qu’elle devait agir dès maintenant pour remédier aux «graves lacunes» dans le domaine des droits de l’homme et du droit du travail, au risque de perdre des avantages commerciaux. Les problèmes ont été identifiés lorsqu’une mission de suivi de la Commission européenne et du Service européen pour l’action extérieure s’est rendue au Myanmar. La visite a suivi les développements signalés dans divers rapports des Nations Unies, notamment en ce qui concerne les violations des droits de l’homme dans les États de Rakhine, Kachin et Shan et les préoccupations concernant les droits du travail.
En 2017, 72% des exportations du Myanmar vers l’UE pouvaient être attribuées aux textiles, ce qui a entraîné une création d’emplois particulièrement forte et une croissance accrue dans ce secteur. L’UE est le 3ème marché d’exportation du Myanmar, absorbant environ 8,8% des exportations totales du Myanmar en 2017.
La dernière mission de l’UE s’inscrivait dans le cadre plus large de l’engagement pris par la Commission européenne de surveiller le respect par le Myanmar des quinze conventions fondamentales des Nations Unies et de l’Organisation internationale du travail (OIT). Afin de continuer à bénéficier d’un accès en franchise de droits et sans contingent au marché de l’UE par le biais du programme Tout sauf les armes (TSA), le Myanmar doit respecter et respecter les principes consacrés dans ces conventions.
La mission de l’UE a également évoqué ses préoccupations concernant le recours continu au travail forcé dans certaines parties du pays, en particulier par les forces armées du Myanmar, notamment le recrutement d’enfants, ainsi que sur la nécessité de réformes supplémentaires en matière de liberté syndicale et de négociation collective.
Les conclusions de cette mission permettront d’analyser la question de savoir s’il faut supprimer ces préférences commerciales.http://europa.eu/
Source: http://europa.eu/ – 31/10/18