L’auteure affirme qu’il n’a jamais été aussi aisé de déterminer la façon dont les produits de luxe sont vendus sur les marchés mondiaux. Selon Exane BNP Paribas, les voyageurs seraient à l’origine de 50 % des ventes mondiales de produits de luxe. Avec la possibilité de comparer le prix d’un même article vendu de par le monde grâce à internet, de surveiller les variations des taux de change et de faire jouer les taxes locales, le consommateur de produits de luxe profite de ses déplacements ou de ses vacances pour sélectionner la boutique qui lui proposera son achat au prix le moins élevé. Il est même parfois plus rentable de partir en avion et de passer quelques jours à l’hôtel à l’étranger pour faire son achat. Cet exercice est d’autant plus intéressant que certaines grandes marques facturent à un prix supérieur là où elles pensent que les consommateurs sont prêts à accepter sans sourciller le prix affiché. L’article cite l’exemple du site de e-commerce de Louis Vuitton qui fournit les différents tarifs de ses articles selon le lieu où on les achète. Selon le document, certains prix peuvent grimper de 60 à 70 % lorsque l’on passe de l’Europe à la Chine. L’auteure aborde également le concept de marché gris qui consiste à commercialiser des biens par des canaux de distribution légaux, mais non autorisés par le fabricant. Les grandes enseignes de luxe se sont toutes positionnées en Chine où la demande est très forte. Cependant, le nombre croissant de Chinois qui vont à l’étranger pour faire leurs achats pousse plusieurs marques de luxe à reconsidérer leurs réseaux de distribution locaux et à réfléchir à d’autres stratégies de vente.
Source: businessoffashion.com – 06/2016