Lors d’une intervention sur la création d’une filière des “Industriels de la mer”, Bruno Le Maire a présenté un discours en faveur du Made in France. Réagissant à une étude publiée en fin de semaine dernière par France Stratégie concernant l’investissement des entreprises, le Ministre de l’Economie et des Finances s’est montré plus motivé que jamais à l’idée de relancer la fabrication française.
Retour de la production en France
Fidèle à lui-même, c’est en homme d’action que Bruno Le Maire a parlé. “Nous ne voulons pas simplement une industrie qui pense, nous voulons une industrie qui produit. En termes d’innovation, en termes de recherche, notamment grâce au crédit d’impôt recherche, nous sommes en train de gagner la bataille (…) Mais il y a une autre bataille à gagner, et nous sommes déterminés à la gagner. C’est la bataille de la fabrication en France. Nous voulons une industrie qui fabrique en France, qui produit en France.”
Des investissements, mais pas sur l’axe attendu
Or, c’est justement la production Hexagonale qui est mise à mal. C’est en tous cas ce qu’il ressort de l’étude sus-citée. Celle-ci montre en effet que les entreprises françaises se classent parmi les premières d’Europe en termes d’investissements, mais cela ne concerne en fait que les actifs immatériels comme les logiciels, les bases de données ou la recherche et développement. En revanche, elles sont avant-dernières du classement concernant les machines et équipements, juste avant l’Angleterre, en désindustrialisation… Selon Louis Gallois, porte-parole des industriels français, ceci serait dû à des taxes et impôts trop élevés pour que les entreprises soient assez compétitives.
Des propositions à venir
Pour autant, Bruno Le Maire n’en démord pas, il veut le retour en force du Made in France. “Nous voulons que l’industrie crée des emplois, qu’elle franchisse le cap des nouvelles technologies, mais qu’elle soit capable de maintenir aussi ses processus de production en France.” Un objectif qu’il entend atteindre notamment grâce aux propositions qu’il attend de la Direction Générale des Entreprises récemment sollicitée à ce sujet. Laquelle a déjà suggéré l’instauration sur 2 ans d’un suramortissement des investissements technologiques des PME.
Octobre 2018.