La manufacture de collants Gerbe a longtemps fait figure de fleuron industriel. Fondée par Stéphane Gerbe dès 1897 , elle a été reprise en 2015, après plusieurs épisodes difficiles, par un tandem d’investisseurs chinois, Monsieur Yang et sa fille.
Après un investissement initial de 3 millions d’euros, largement dépassé depuis même si le montant exact n’est pas révélé, les Yang se révèlent des partenaires de premier plan, impliqués dans la gestion opérationnelle et dans le développement à long terme. Ensemble, le dirigeant opérationnel et ses investisseurs optent pour une stratégie qui valorise les forces de l’entreprise : la qualité de ses produits, et son image encore associée au luxe à la française.
C’est d’abord en Asie, où ce dernier conserve un fort pouvoir de séduction, que Gerbe concentre ses efforts : ouverture d’une filiale à Taïwan et de huit points de vente en gestion propre en Chine. En 2017, Gerbe réalise déjà 21 % de son chiffre d’affaires sur place. Pour renforcer son image, l’entreprise renoue avec ses partenariats historiques avec la haute couture, sur les podiums des défilés de mode.
Ainsi, en deux ans et grâce aux 73 salariés expérimentés, la production a été multipliée par quatre et, si le chiffre d’affaires demeure secret défense, Gerbe reprend ses investissements. S’appuyant sur son outil industriel, Gerbe développe désormais en interne ses collections. Deux exemples : des bas 100 % cachemire et des collants cousus au fil d’or 24 carats, chacune des pièces étant vendue au delà de 200 €h.