Le gouvernement marocain vient de signer un contrat-programme avec la filière du denim pour la création d’un cluster dédié, afin notamment de créer un univers propice à l’innovation, de renforcer l’offre et la compétitivité sur ses marchés traditionnels et cible de nouveaux donneurs d’ordre. Il permettra également d’avoir plus de visibilité sur les indicateurs de la filière, quasi inexistants aujourd’hui ; pour ceci, le cluster compte mettre en place un panel pour recueillir des données précises. Au total, une cinquantaine d’unités industrielles spécialisées opèrent dans le denim, produisant 40 à 50 millions de pièces ( pantalons principalement, chemises, salopettes, robes), et les principaux donneurs d’ordre sont implantés en France (Kiabi, Pimkie, Jennifer, Bonobo, Reiko, Copcopine) et en Espagne (groupe Inditex surtout, avec ses marques Zara, Pull & Bear, Bershka, Massimo Dutti). La filière du denim est affaiblie par sa forte dépendance aux marchés de la Fast Fashion. Un des enjeux est donc notamment de se positionner sur le mass market, où la concurrence se fait par le prix, et se positionner sur le premium. Selon l’auteur de l’article, «l’enjeu de la filière du denim reste la mise à niveau de l’amont pour lui permettre d’approvisionner l’aval en intrants de qualité, en quantité et à un coût compétitif. Les entreprises du secteur se plaignent des problèmes de sourcing en tissu et à des prix compétitifs. C’est la raison pour laquelle certains producteurs importent du tissu de Turquie, qui reste le principal concurrent du Maroc sur ce segment ».
Source: leconomiste.com – 20/06/2016