Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) sont parvenus à extraire des nanofibrilles à partir de filaments de soie de bombyx du mûrier (Bombyx mori) pour élaborer une membrane filtrante ultrafine et très performante.
En collaboration avec une équipe de la Tufts University, ils ont conçu une membrane autoportante dont l’épaisseur peut varier entre 40 et 1500 nm et dont le diamètre des pores est compris entre 8 et 12 nm. Cette membrane serait plus efficace, moins coûteuse et moins impactante sur l’environnement que les produits commerciaux. Une telle membrane serait capable de séparer une large gamme de polluants aqueux, dont des colorants, des protéines et des nanoparticules. Sa capacité de filtration est telle qu’elle pourrait être mise en oeuvre avec un débit aqueux 1000 fois supérieur aux membranes de filtration ultrafines du marché, qui sont habituellement constituées de polysulfone, de polyéther sulfone ou de polyamide. Cette membrane pourrait s’adresser directement aux industries de traitement de l’eau, de nanotechnologies, agroalimentaires et des sciences de la vie.
Ces travaux ont été publiés sous l’intitulé « Ultrathin free-standing Bombyx mori silk nanofibril membranes » dans le numéro de juin 2016 de la revue Nano Letters.
Source: news.mit.edu – 23/06/2016