Une nouvelle technique, développée par une équipe multidisciplinaire de l’Imperial College of London, permet aux encres métalliques de recouvrir des fibres entières plutôt que de simplement recouvrir la surface du tissu.
Pour recouvrir les fibres, les chercheurs les ont d’abord recouvertes de particules microscopiques de silicium, puis les ont immergées dans une solution contenant des ions métalliques. Ce processus préparatoire, connu sous le nom de SIAM (métallisation autocatalytique activée par encre Si), permet aux métaux de “croître” dans tout le matériau lorsque les ions se déposent sur les particules de silicium.
Cette approche recouvre de métal tout le support, permettant ainsi au papier et aux textiles de conserver leur capacité d’absorption de l’eau et leur souplesse tout en offrant une grande surface métallique. Ces propriétés sont importantes pour le fonctionnement de nombreuses technologies de pointe, notamment les capteurs et les batteries, où les ions en solution doivent interagir avec les électrons des métaux.
Le groupe a utilisé cette technique pour créer des antennes à bobine d’argent sur papier, utilisables pour la transmission de données et d’énergie dans des dispositifs sans fil tels que les cartes Oyster et les systèmes de paiement sans contact. Elle utilisait également la méthode pour déposer de l’argent sur du papier, puis ajoutait du zinc sur le même papier pour former une pile.
La méthode a également été utilisée pour produire une gamme de capteurs, notamment un capteur à base de papier, permettant de détecter les indicateurs génétiques d’une maladie mortelle pour les animaux herbivores (maladie de Johne). Alors que les chercheurs déposaient l’encre au silicium à la main sur les tissus, ils affirment que le processus pourrait être mis à l’échelle et exécuté par de grandes imprimantes classiques.
Le groupe affirme que les capteurs fabriqués à partir de tissus naturels seraient moins chers, faciles à stocker et à transporter et pourraient en fin de compte être utilisés dans des vêtements qui surveillent la santé. L’équipe a déposé une demande de brevet et recherche actuellement des partenaires de l’industrie pour aider à commercialiser cette technologie.
Source: https://www.theengineer.co.uk/ -18/01/19