La production annuelle de fibres textiles plastiques a augmenté de plus de 6% par an, atteignant 60 millions de tonnes, soit environ 16% de la production mondiale de plastique. La dégradation de ces fibres produit des microplastiques fibreux (MP). De tels MP ont été observés dans des retombées atmosphériques, ainsi que dans des environnements intérieurs et extérieurs.
Certains MP fibreux peuvent être inhalés. La plupart d’entre eux sont susceptibles d’être soumis à une clairance mucociliaire; cependant, certains peuvent persister dans les poumons et provoquer des réactions biologiques localisées, y compris une inflammation, en particulier chez les personnes dont les mécanismes de clairance sont compromis.
Les contaminants associés tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) pourraient désorber et entraîner une génotoxicité alors que le plastique lui-même et ses additifs (colorants, plastifiants) pourraient avoir des effets sur la santé, notamment la toxicité reproductive, la cancérogénicité et la mutagénicité.
Les scientifiques de l’Université Paris-Est et du King’s College of London, qui ont entrepris cette étude, appellent à une plus grande collaboration entre les communautés environnementales, épidémiologiques, et de qualité de l’air, en mettant l’accent sur la longueur et le diamètre de ces microfibres pour en déterminer leur impact, et analyser quel est notre degré d’exposition.
Source: sciencedirect.com – 19/02/2017