Après des années à chercher le sommeil, Coline Juin, 28 ans, s’est beaucoup renseignée sur l’aspect médical de l’endormissement. Aidée de David Stoikovitch, un data analyst, elle a créé en 2016 la start-up “sleep tech”, Moona. En collaboration avec une équipe de médecins, ils ont mis au point Moona, un oreiller connecté qui veille sur le sommeil du dormeur.
Ajuster la température pour un sommeil de meilleure qualité
Ce n’est plus un secret pour personne, la température du dormeur joue sur son sommeil. “Pour s’endormir, il faut que la température corporelle diminue et pour se réveiller, il faut se réchauffer.” rappelle Coline Juin. “Cette notion a été exploitée d’un point de vue académique, mais très peu d’un point de vue produit.” déplore la jeune entrepreneuse. C’est pourquoi elle a eu l’idée de créer Moona, un oreiller connecté qui régule la température du dormeur.
Celui-ci est en fait un petit bôitier collecteur de données reliées à une membrane incluant un système hydraulique thermocontrôlé. La membrane permet ainsi de réguler la température à la surface de l’oreiller en fonction des données collectées. Ces données mesurent, la température de la chambre, le niveau d’humidité ainsi que la luminosité. Elles concernent également la qualité de sommeil du dormeur, évaluée grâce à des capteurs de mouvements intégrés dans la membrane.
Une amélioration sur le long terme
Toutes ces informations sont associées à un questionnaire régulièrement soumis au dormeur. D’une part, elles permettent à l’appareil d’apprendre au fil du temps et de mieux s’adapter. D’autre part, elles indiquent à la membrane quelle température adopter pour faciliter l’endormissement et le réveil du dormeur. Ce n’est pas tout. Elles conduisent également à une analyse détaillée du sommeil, et ainsi à des conseils personnalisés pour le dormeur.
Moona a bénéficié d’une première levée de fonds grâce à une campagne de crowdfunding sur Kickstarter à la fin de l’année 2017. Celle-ci a permis le lancement de la production basée sur 500 préventes, ) 349 € l’unité. Une deuxième levée de fonds est en préparation, cette fois-ci pour une collecte plus importante s’élevant à 500 000€.
Février 2018