Doctorante à l’Université de Géorgie (UGA) , au sein du College of Family and Consumer Sciences (FACS), Anuradhi Liyanapathiranage a consacré ces huit dernières années à la recherche et à la mise au point d’une méthode de teinture des textiles respectueuse de l’environnement. Les méthodes de teinture traditionnelles impliquent un bain de teinture qui nécessite des quantités massives d’eau, une grande partie étant rejetée sous forme d’eaux usées toxiques pouvant nuire à l’environnement et être coûteuses à traiter.
Liyanapathiranage, aux côtés de Sergiy Minko et Suraj Sharma, membres du corps professoral de l’Université de Géorgie, étudie une meilleure approche utilisant la nanocellulose comme vecteur de teintures textiles pour réduire de manière significative la quantité d’eaux usées et de produits chimiques toxiques.
Par un processus d’homogénéisation, la cellulose, un polymère naturel facilement disponible qui se trouve dans la paroi cellulaire de plantes vertes, est convertie en un matériau hydrogel constitué de fibres de nanocellulose.
Ces fibres peuvent ensuite être appliquées sur le textile par un procédé d’impression classique. Au lieu de teindre le tissu, les chercheurs teignent le gel de nanocellulose. Comparées aux fibres de coton, les fibres de nanocellulose ont une surface 70 fois plus grande et une réactivité élevée, ce qui permet une fixation plus efficace des molécules de colorant.
Grâce à cette technique, les chercheurs de l’UGA ont pu réduire la quantité d’eau nécessaire pour teindre 1 kilogramme de coton de 19 litres à seulement 1,9 litre. Une analyse récente indique également une réduction de 60% des rejets de colorant.
Liyanapathiranage et l’équipe du FACS ont déclaré être enthousiasmés par l’impact potentiel de la recherche sur l’industrie textile. Ils cherchent maintenant des moyens de moderniser la technologie pour la rendre applicable au processus de production industrielle.
Source: https://phys.org/ – 30/05/19