L’émergence des nanomatériaux pose la question des risques encourus lors de l’exposition professionnelle. Pour établir des recommandations adaptées, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a mené une étude (synthese_APR_vs_nanos ) sur les performances des masques de protection respiratoire qui confirme leur efficacité sous certaines conditions (bon ajustement du masque, rythme respiratoire du salarié…).
Les nanomatériaux étant des produits chimiques, les règles générales de prévention du risque chimique définies dans le Code du travail s’appliquent notamment en matière de substitution, de protection collective (ventilation, filtration), de protection individuelle (protection respiratoire et/ou cutanée), de formation et d’information des salariés, ou de suivi médical.
Cette étude a permis de confirmer l’efficacité de ces équipements, sous certaines conditions. Les tests réalisés sur différents types d’appareils (demi-masques, masques complets, demi-masques et cagoules) ont notamment montré :
- une augmentation de la protection respiratoire quand la taille des particules diminue (en dessous de 100 nm),
- une très forte dégradation de la protection respiratoire si le masque est mal ajusté,
une dégradation de la performance de certains masques même bien ajustés en cas d’augmentation du rythme respiratoire.
Dans un contexte de discussion sur la nécessité d’établir des valeurs limites d’exposition professionnelle pour les nanomatériaux, cette étude a permis de montrer que des solutions de protection individuelle existaient pour un grand nombre de situations d’exposition à des particules nanométriques et de démontrer l’importance de l’ajustement du masque respiratoire.
De plus un guide technique de l’INRS (ED 6273) permet de répertorier l’ensemble des méthodes de mesure de l’ajustement d’un masque respiratoire et précise comment les mettre en œuvre et interpréter les résultats obtenus.
Source: communiqué de presse INRS – 19/02/19