Les nanotubes de carbone présentent des propriétés très intéressantes: une grande surface qui est forte, conductrice et résistante à la chaleur. Ils sont également les objets les plus noirs trouvés sur Terre, absorbant 99,9% de toute la lumière visible, ce qui fait dire que le carbone est le nouveau noir (“Carbon is the new black”).
Le Collège de génie et de sciences appliquées de l’Université de Cincinnati a signé un accord de cinq ans avec le Laboratoire de recherche des Forces aériennes pour mener des recherches susceptibles d’améliorer les applications militaires. Ensemble, les chercheurs exploitent leur expertise en génie électrique, chimique et mécanique pour fabriquer des matériaux «intelligents» capables de faire fonctionner l’électronique.
Les chercheurs «font» pousser des nanotubes sur des plaquettes de silicium sous l’effet de la chaleur dans une chambre à vide grâce à un processus appelé dépôt chimique en phase vapeur. Ils peuvent utiliser presque n’importe quel carbone, de l’alcool au méthane.
Ensuite, les chercheurs étendent le petit carré fibreux au-dessus d’une bobine industrielle dans le laboratoire. La minuscule feuille de carbone devient alors un fil qui ressemble à de la soie d’araignée qui peut être tissée en textiles.
Pour les militaires, cela pourrait signifier remplacer des batteries lourdes qui rechargent le nombre croissant d’appareils électroniques qui composent le chargement d’un soldat: les lumières, la vision nocturne et les engins de communication.
Les résultats préliminaires ont été prometteurs, même si à l’heure actuelle les coûts de production sont encore prohibitifs. Pour l’instant, le laboratoire d’UC peut produire environ 50 mètres de fil de nanotubes de carbone à la fois pour ses recherches. Jusque-là, la production de masse reste l’un des plus grands problèmes non résolus pour la technologie des nanotubes de carbone.
Source: http://magazine.uc.edu – 29/06/18
Credit: Joseph Fuqua II/UC Creative Services