Une nouvelle étape vient d’être franchie dans la production de plastiques biodégradables. Les chimistes de l’université du Colorado ont synthétisé un polymère, le poly (3-hydroxybutyrate) ou P3HB. Biodégradable et renouvelable, ce matériau est produit par les bactéries lors de la fermentation du glucose ou de l’amidon. Ses propriétés font de lui un candidat très sérieux pour remplacer le plastique issu du pétrole. Cependant, des volumes limités et des coûts de production élevés rendaient le produit inutilisable pour des applications à grande échelle. Ce biopolymère, isolé pour la première fois en 1920, sert aujourd’hui principalement au domaine biomédical (implants) où l’aspect quantitatif est moins important.
Désormais, les équipes du professeur Eugene Chen ont réussi à le synthétiser à grande échelle en laboratoire, tout en conservant ses propriétés mécaniques et thermiques initiales. Cette nouvelle méthode permet d’envisager une utilisation plus large de ce biopolymère, pour un coût bien inférieur.
Le P3HB étant un polymère issu de la fermentation de l’amidon, sa dégradation est possible par traitement thermique ou par traitement enzymatique, et les produits qui en résultent sont principalement de l’eau et du dioxyde de carbone. Un premier brevet a déjà été déposé pour cette méthode de synthèse prometteuse.
Source: https://www.sciencesetavenir.fr -26/06/18