Une équipe de chercheurs du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering de l’Université Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a trouvé un moyen d’intégrer des réactions de biologie synthétique dans les textiles, créant des biocapteurs portables qui peuvent être personnalisés pour détecter les agents pathogènes et les toxines et alerter le porteur. L’équipe a intégré cette technologie dans des masques faciaux standard pour détecter la présence du virus SARS-CoV-2 dans l’haleine d’un patient. La réalisation est rapportée dans Nature Biotechnology.
Le biocapteur SARS-CoV-2 est l’aboutissement de trois années de travail sur la technologie portable sans cellules lyophilisées (wFDCF). Les capteurs du masque facial sont conçus de manière à pouvoir être activés par le porteur lorsqu’il est prêt à effectuer le test, et les résultats ne sont affichés qu’à l’intérieur du masque, pour la confidentialité de l’utilisateur.
Les biocapteurs sont lyophilisés et restent stables pendant plusieurs mois, jusqu’à ce qu’ils soient réhydratés. Lorsqu’ils sont activées par l’eau, ils peuvent interagir avec leur molécule cible, qui peut être n’importe quelle séquence d’ARN ou d’ADN, ainsi que d’autres types de molécules, et produire un signal.
Pour démontrer la technologie, les chercheurs ont créé une veste intégrée avec environ 30 de ces capteurs. Ils ont montré qu’une petite éclaboussure de liquide contenant des particules virales, imitant l’exposition à un patient infecté, peut hydrater les composants cellulaires lyophilisés et activer le capteur. Les capteurs peuvent être conçus pour produire différents types de signaux, notamment un changement de couleur visible à l’œil nu ou un signal fluorescent ou luminescent pouvant être lu avec un spectromètre portable. Pour produire leur masque facial de diagnostic, les chercheurs ont intégré des capteurs lyophilisés dans un masque en papier.
Les chercheurs ont déposé un brevet sur la technologie et ils espèrent maintenant travailler avec une entreprise pour développer davantage les capteurs. L’équipe recherche activement des partenaires de fabrication qui souhaitent aider à permettre la production en série du diagnostic de masque facial à utiliser pour le COVID-19, ainsi que pour détecter d’autres risques biologiques et environnementaux.
Source: https://news.harvard.edu/– 28/06/21